Alors que le Gouvernement russe pourrait menacer de nationaliser les sociétés étrangères qui arrêtent, temporairement ou non, de travailler avec son pays, Capgemini annonce le 11 mars 2022 qu’elle ferme ses bureaux en Russie.
Après de nombreux grands fournisseurs IT, c’est au tour d’un certain nombre de sociétés de services IT (Accenture, etc.) d’annoncer qu’elles se désengagent de la Russie, temporairement ou non. A commencer par la plus grande SSII française et européenne : Capgemini.
Sa direction générale a annoncé le 11 mars qu’elle met un terme à sa présence en Russie : « La situation actuelle ne permet pas à Capgemini d’assurer la continuité de ses activités en Russie pour ses clients. En conséquence, le Groupe étudie les options en vue de mettre fin à sa présence en Russie et de gérer cette transition, en respectant les droits de ses collaborateurs et en totale conformité avec la législation applicable. Nous nous attachons aujourd’hui à accompagner nos collègues russes dans ce processus ». En clair, Capgemini prévoit de licencier son personnel sur place, ou de le rapatrier si cela est possible. La SSII a hérité de bureaux en Ukraine après l’acquisition d’Altran en 2000.
Une fermeture qui impacte très peu ses clients et son CA
Capgemini précise que le groupe ne fournit actuellement des services IT qu’à un nombre très restreint de marques internationales présentes en Russie. La SSII n’y travaille directement pour aucune organisation russe et ne fait pas de développement commercial en Russie. Ce qui est la cas de nombreuses autres SSII françaises ou européennes semble-t-il.
La Russie ne représente donc qu’un très faible pourcentage du chiffre d’affaires de Capgemini. La SSII semble donc pouvoir se permettre cette fermeture, d’autant qu’elle annonce de très bons résultats en 2021. Capgemini a généré l’année dernière un résultat net en hausse de 21% à 1,157 milliard d’euros. Sa marge opérationnelle a progressé elle de 25% à 2,34 milliards d’euros.