C’est en présence d’Emmanuel Macron que le président d’Atos, Thierry Breton, a inauguré ce 16 avril Bull Sequana, le premier supercalculateur de classe exascale, offrant des performances 1000 fois supérieures aux systèmes actuels (petaflops-scale) et consommant 10 fois moins d’énergie que les machines actuelles.
Le calculateur a été commandé par le CEA, où il est en cours d’installation. A l’antenne de la matinale d’Europe 1 où il était invité, Thierry Breton, qui a racheté Bull (après y avoir fait, jeune, ses premières armes) a décrit Sequana : “Ce sont deux grandes armoires qui font 5 mètres carrés au sol. C’est très dense parce qu’il y a énormément de circuits intégrés très, très miniaturisés (…) Il pèse 9 tonnes (….) et a été conçu par une équipe de 700 chercheurs chez Atos-Bull. »
« La quasi-totalité des gouvernements européens sont nos clients »
Le made in France est stratégique, comprend-on. “La quasi-totalité des gouvernements européens sont nos clients, évidemment . L’espace informationnel devient critique pour la protection de nos concitoyens. Il est évident que nous travaillons avec tous ceux qui en ont la charge. Je ne pourrai pas en dire plus. Mais sachez que nous n’avons rien à envier à nos amis américains”, a déclaré au micro d’Europe 1 le président d’ Atos.
1 milliard de milliards d’opérations par seconde en 2020
Pour cette nouvelle génération de supercomputers, le niveau exascale devrait être atteint en 2020, avec une puissance exaflopique, capable de calculer 1 milliard de milliards d’opérations par seconde. À performance équivalente, sequana est 10 fois plus économe en énergie, et 10 fois plus dense que la génération actuelle, prenant ainsi en compte les grands enjeux que sont la consommation et l’encombrement.
Les applications et marchés visés sont « la Sécurité en temps réel, médecine et pharmacologie personnalisées, agriculture de précision ou encore météorologie ». Bull précise : « avec plus de puissance de calcul, les services météorologiques pourront proposer à l’avenir des prévisions localisées extrêmement fines, par exemple pour prédire nappes de brouillard et orages autour des aéroports. »
Au service du Big Data d’Atos Codex
Cette puissance de calcul est également mobilisée dans le cadre des services Big Data du groupe Atos, et notamment de l’offre intégrée de business analytics (predictive analytics, cognitive analytics…) baptisée « Atos Codex », reconnue par Gartner comme « Visionnaire ». Toujours selon Gartner, « d’ici 2017, les organisations exploitant les données métiers prédictives et d’amélioration de la performance augmenteront leur profitabilité de 20% ».