Selon l’OMS, les maladies mentales se classent au troisième rang des maladies en termes de prévalence, après les cancers et les maladies cardiovasculaires. Pourtant, le lien entre santé mentale et cybercriminalité reste largement méconnu. AXA Prévention et l’Association de Soutien aux Victimes de Cyberattaques (ASSOVICA) viennent de signer un partenariat pour renforcer la protection des entreprises face aux menaces numériques croissantes et accompagner les dirigeants et collaborateurs qui en sont victimes.
“Une cyberattaque peut avoir des impacts psychologiques graves sur les équipes. L’expérience est d’ailleurs comparée à un ‘théâtre de (cyber) guerre” résume AXA Prévention.
Selon le livre blanc “L’impact invisible des actes de cybermalveillance”, publié par l’association, de nombreux témoignages de victimes décrivent le sentiment d’impuissance face aux attaques.
Par exemple, les attaques par ransomware peuvent générer pendant longtemps une peur persistante, avec le sentiment d’une véritable “épée de Damoclès” au-dessus des organisations, entraînant un stress chronique et une perte globale de productivité de l’organisation. Les collaborateurs peuvent également ressentir de la culpabilité, lorsqu’ils estiment qu’ils auraient pu prévenir ou réagir différemment à l’attaque et entraîne mal-être et pertes financières.
Un soutien psychologique approprié
L’association et AXA proposent cinq recommandations :
1-La mise en place de lignes d’écoute anonymes et gratuites pour aider les professionnels à gérer le stress et la culpabilité.
2-La création de groupes de soutien permettant aux victimes de partager leurs expériences et d’obtenir un soutien émotionnel précieux.
3-La formation en résilience à travers le développement de programmes spécifiques pour renforcer la capacité à rebondir après un incident.
4-Le soutien de la direction, avec la création d’un environnement de travail bienveillant, une communication ouverte et une culture non punitive.
5-Une politique RH adaptée qui inclut des mesures pour prendre en compte les défis spécifiques liés à la cybersécurité. Par exemple, poser la question : “Quelles actions auraient pu vous soulager ?” afin que les employés se sentent soutenus et disposent de moyens d’action.
“Parmi les bénéfices apportés par la mise en place d’un soutien psychologique approprié, on note l’amélioration de la motivation et de la capacité à prendre des décisions sous pression, un renforcement de la communication entre les employés et la direction, ainsi que le développement d’une culture de solidarité au sein de l’organisation. De plus, cela permet une meilleure prise en compte des risques et une adoption plus rapide des mesures préventives” analyse AXA Prévention.
Les partenaires annoncent très prochainement des outils et des services pour accompagner les victimes.
