Neoxia, une ESN spécialisée dans les projets d’innovation numérique orientés business, observe l’arrivée à maturité des technologies Low-Code et No-Code, qui permettent de se passer ou presque de programmation classique. La frontière entre les deux étant très fine (on parle de Low-Code/No-Code ou LCNC en abrégé), elles sont souvent utilisées à des fins similaires. Pour l’ESN, elles marquent avant tout les prémices d’une révolution technologique enclenchée qui va changer les rapports entre services IT et métier, entre équipes tech et produits.
“L’arrivée à maturité des technologies Low-Code et No-Code rebat les cartes. Produire des applications n’est plus la compétence exclusive des équipes de développement. Avec les possibilités ouvertes par des outils comme Appsheet, Bubble, Airtable ou Zapier, la tendance Low-Code et No-Code ne fait que commencer. Chez Neoxia, nous avons la conviction que nous vivons les débuts d’une révolution technologique et organisationnelle qui va balayer l’ensemble du secteur. Les interactions entre individus et services tech et non-tech vont assurément être bouleversées“, explique Business Developer & Scrum Master chez Neoxia.
Neoxia estime que la vague LCNC entraîne un changement de paradigme à 4 niveaux :
- elle modifie la façon dont on envisage les budgets de développement entre make et buy, entre Opex et Capex et ouvre la possibilité de rendre l’IT plus réactive
- elle rebat les cartes sur le marché tendu des recrutements dans la tech en développant le profil du citizen developer, à l’intersection des métiers, des processus et du monde du développement
- elle permet de réaliser une transformation culturelle digitale en rapprochant les métiers et l’IT, dont les opportunités de dialogue sont intensifiées
- enfin, elle accélère le time-to-market et favorise l’entrepreneuriat et l’intrapreneuriat avec la création rapide et à bas coût de preuves de concept.
Forces et faiblesses des technologies LCNC
Pour Neoxia, trois grands types de modèles de combinaison sont possibles :
- l’intégration d’un bloc LCNC à une plateforme existante pour fournir un service spécifique.
Ce modèle fonctionne à l’aide de Software Development Kit (SDK) et d’API. A la manière d’un lego, le bloc LCNC peut s’intégrer à une plateforme existante pour fournir un service spécifique (map, questionnaire, chatbot,etc.)
- l’agglomération de solutions LCNC intégrables les unes aux autres pour construire une plateforme entière (presque) sans développement.
Sur le même modèle du lego, on emboîte par exemple l’intégration d’un chatbot (1) sur une page web créée sur un CMS (2), dont les données sont raccordées à un module de paiement (3), avec la gestion des dialogues par un module d’automation (4).
- l’utilisation d’une vaste plateforme LCNC multi-usage standardisée.
Ces solutions sont désormais souvent gérées par les géants du numérique. Microsoft propose ainsi des services Low-Code sur Power Platform avec Power App, Power Automation et Power Chatbot. De son côté, Google a intégré Appsheet à son offre No-Code, Business Application Platform avec Looker et Apigee. Il existe toujours sur le marché des acteurs indépendants du No-Code comme Bubble.
Neoxia a comparé les forces et faiblesses de ces trois grands modèles qu’elle résume dans le tableau suivant :