Editeur français expert des solutions de sauvegarde et d’archivage, Atempo multiplie les partenariats afin d’accélérer sa croissance en France et à l’étranger. Il recherche notamment des experts dans la migration des données et des Cloud Services Providers. Guillaume Dary, son VP des ventes, nous dévoile les projets d’Atempo avec des acteurs tels qu’OVHcloud.
Solutions-channel.com : Atempo continue-t-il à développer activement ses partenariats technologiques et OEM en 2020 ?
Guillaume Dary, vice-président de ventes d’Atempo :
Depuis deux ans, Atempo investit beaucoup dans les partenariats technologiques avec des acteurs tels que DataDirect Network (DDN), Qumulo et Huawei. En outre, le groupe propose désormais à des tiers souhaitant proposer de nouveaux services de backup, qu’ils ne possèdent pas encore, de distribuer notre solution Lina en marque blanche. L’offre d’Atempo intéresse notamment les opérateurs télécoms et cloud désireux de proposer du backup à des TPE dans le cadre de leurs offres hébergées.
Un bilan sur le programme Open Solidarity initié par OVHcloud, qui a conduit Atempo à offrir aux entreprises sa solution de protection des postes de travail dans le Cloud jusqu’en septembre ?
Dans le cadre d’un partenariat signé avec OVHcloud au début de la pandémie Covid-19, et afin d’être solidaire avec les entreprises pénalisées par le confinement, Atempo a déployé pour ses clients existants un programme de prêt de licences sur Lina, notre solution de sauvegarde des postes de travail sur site. Nous continuons à proposer gratuitement ce service sur Lina Cloud Backup jusqu’à mi-septembre avec un backup dans le Cloud privé d’OVHcloud sur des serveurs dédiés. Pour être franc, Atempo espère avoir davantage de demandes même si toutes les entreprises ne sont pas encore prêtes à mettre leurs données dans le Cloud.
Que vous a apporté le partenariat avec OVHcloud et prévoyez-vous de l’étendre en Europe ?
Cette initiative confirme l’intérêt pour Atempo de poursuivre notre partenariat avec OVHcloud, y compris à l’échelle européenne, voire dans d’autres géographies, via sa nouvelle place de marché. Je rappelle que l’offre Lina Cloud Backup est déjà hébergée et promue chez OVHcloud depuis son lancement au début 2020.
Atempo va-t-il recruter en 2020 de nouveaux revendeurs en France et en Europe pour promouvoir ses offres BtoB de sauvegarde et d’archivage (Lina, Miria et Tina) ?
La politique commerciale d’Atempo s’appuie historiquement sur la vente indirecte. Même si le groupe privilégie une stratégie de distribution sélective, il recrute toujours de nouveaux partenaires en France, en Europe, aux Etats-Unis et en Asie. Atempo recherche notamment des experts dans la migration des données. Et suite au développement de notre réseau de partenaires, Atempo a aussi signé un accord en 2018 avec le grossiste Tech Data pour qu’il gère une partie de notre trentaine de revendeurs en France.
Ces nouveaux partenaires aident-ils Atempo à accélérer la commercialisation de ses logiciels de sauvegarde et d’archivage dans le Cloud ?
Effectivement, Atempo discute aujourd’hui de plus en plus avec des Cloud Services Providers tels qu’OVHcloud, Scaleway ou encore Outscale, mais également avec des hébergeurs. Atempo encourage aussi les partenaires qui vendent des solutions d’infrastructures IT complètes à intégrer nos offres BtoB de sauvegarde et d’archivage (Lina, Miria et Tina).
Le Cloud a-t-il dynamisé les ventes de vos logiciels de sauvegarde et d’archivage ?
Le Cloud a fait évoluer les mentalités des utilisateurs qui achètent de plus en plus d’architectures IT hybrides. En 2020, nous constatons qu’une partie des sociétés investissent davantage dans le stockage des données dans le Cloud, et surtout dans leur archivage à long terme. Toutefois, les sociétés ne délaissent pas pour autant le stockage sur bande en bout de chaine. D’ailleurs, Atempo discute avec OVH pour créer une offre de stockage des données sur le long terme avec des solutions sur bande. Elles offrent des performances de haut niveau qui intéressent les Cloud Services Providers, du type AWS, dont l’offre de sauvegarde S3 Glacier tourne sur bande par exemple.
Atempo est-il tenté de verticaliser davantage ses offres de sauvegarde et d’archivage pour mieux répondre aux besoins spécifiques de certains métiers ?
Atempo privilégie déjà, avec ses partenaires, certains secteurs ou métiers, dont la santé, l’éducation et le secteur public par exemple. Aux Etats-Unis, le groupe a aussi développé fortement son offre Miria dans le cinéma, un vertical de niche où le savoir-faire d’Atempo dans le stockage de données non structurées est reconnu.
Le passage de Veeam sous pavillon américain a-t-il créé des opportunités pour Atempo et ses partenaires… ?
Certainement car la solution Veeam est surdistribuée aujourd’hui, au grand regret de ses partenaires, dont certains sont tentés d’explorer d’autres alternatives dans le stockage et l’archivage, dont celles d’Atempo, qui leur offrent une vraie alternative.
… Et peut-il ralentir les ambitions d’Atempo aux Etats-Unis ?
Le rachat de Veeam par un groupe américain ne compromet pas le développement d’Atempo aux Etats-Unis. En effet, nous ne nous positionnons pas comme un challenger de Veeam et de certains concurrents locaux plus généralistes, et certainement pas avec notre offre de sauvegarde Tina. Comme indiqué précédemment, sur ce marché, nous nous concentrons sur les consommateurs de grands volumes de données non structurées avec notre offre Miria.
Comment se porte le marché de la sauvegarde des données en France ?
Plutôt bien. Et même s’il est très concurrentiel et très orienté sur le renouvellement du parc existant, le marché de la sauvegarde est en croissance du fait de l’augmentation constante, et très importante, du volume des données à protéger. J’ajoute qu’un nombre croissant de PME envisage de s’équiper d’un vrai système de sauvegarde de leurs données en raison du nombre plus élevé de cyber menaces.