Le consortium Airbus CyberSecurity/Atos a décroché un contrat cadre unique : sécuriser l’informatique de 17 institutions de l’Union Européenne.
Le Conseil de l’Union Européenne a rendu sa décision quant à l’attribution d’un contrat cadre portant exclusivement sur la cybersécurité. Sur les 13 compétiteurs et après plus de deux ans de travail sur le dossier, c’est finalement le duo Airbus / Atos qui a été retenu. Airbus CyberSecurity va jouer le rôle de chef de file et Atos celui du second maître d’œuvre. Cette décision est un succès pour la cybersécurité « made in France » et surtout « made in Europe » comme l’expliquait Frédéric Julhes, directeur France d’Airbus CyberSecurity, sur les Assises de la Sécurité : « Il est important que ce marché soit allé à un Européen qui va pouvoir proposer des solutions européennes. C’est aussi l’illustration de l’Europe qui arrive à se protéger elle-même ».
Un contrat à l’échelle du continent
Si les vainqueurs de cette compétition ne communiquent pas sur le montant exact du contrant, Frédéric Julhes souligne : « C’est l’un des plus gros contrats de ce type jamais signé en Europe. Sa couverture est très large puisqu’il s’agit de protéger les 17 institutions européennes sur une durée de 6 années. » La couverture de ce contrat est extrêmement large et les équipes de l’Union Européenne pourront solliciter Airbus et Atos dans de nombreux domaines. Pour le seul volet service du contrat, 12 profils métiers ont été élaborés, à l’image du “pentester”, de l’expert en “Incident Response”, etc. et pour chaque métier, le chef de projet pourra fait appel à 3 profils, selon le niveau d’expérience requis.
Pour le volet système de sécurité, de multiples briques et architectures de sécurité sont couvertes par le contrat. « Les institutions nous font parvenir des “Service Requests” et nous sommes organisés pour pouvoir y réponse avec les bonnes compétences et la couverture géographique nécessaire. Sur la “Threat Intelligence” et l’”Incident Response”, les équipes sont positionnées chez Airbus CyberSecurity dans plusieurs pays et sont prêtes à intervenir », ajoute le responsable. « Avoir été capables de proposer une organisation qui couvre toute la zone Europe a fait la différence », conclut Frédéric Julhes.
Alors que le contrat vient tout juste d’être rendu public, plus de 400 “Service Requests” ont déjà été émises et plus de 200 traitées.
Auteur : Alain Clapaud
