Les grandes étapes d’une migration du poste de travail vers de l’Open Source se résument à :
- Identifier le(s) métier(s) éligible(s) à une migration ;
- Sur ces métiers, cartographier l’ensemble des fonctionnalités offertes par le poste de travail ;
- Choisir la distribution cible, en fonction du nombre d’outils proposés, de leur maturité et de leur adéquation avec les fonctionnalités à implémenter ;
- Identifier les applicatifs tributaires d’une adhérence avec le socle utilisé et leur niveau d’adhérence (faible, moyenne, forte);
- Définir le(s) standard(s) de documents utilisés en interne et en externe ;
- Identifier les moyens de réduire, voire de supprimer ces adhérences ;
- Identifier les outils Open Source permettant de reconduire les fonctionnalités identifiées précédemment ;
- Chiffrer les coûts de migration ;
- Communiquer sur les apports de l’Open Source, perçus trop souvent comme un frein ou une régression ;
- Définir et chiffrer l’accompagnement au changement ;
- Identifier le type de support souhaité, fonction de la criticité des applicatifs supportés par ces outils.
Bien adaptée à des postes banalisés, offrant un nombre de fonctionnalités ciblées, une migration complète du poste de travail peut vite s’avérer être un projet délicat, d’une grande complexité suivant les niveaux d’adhérences des applicatifs avec la couche système, les standards de documents utilisés, et la pertinence des outils Open Source disponibles.
Par exemple, des applicatifs Intranet développés sous Internet Explorer, utilisant les librairies Microsoft, non standard W3C, vont nécessiter un effort de migration conséquent, a contrario des développements cross-navigateur au standard W3C. Les développements internes, spécifiques à chaque entreprise, risquent également de nécessiter un effort non négligeable. Des fonctionnalités spécifiques, apportées par des logiciels tiers, distribués uniquement sur des OS propriétaires risquent également de complexifier cette migration.
Or, pour la DSI, les enjeux majeurs d’une telle migration restent principalement la réduction du TCO du poste de travail et le maintien de la productivité.
C’est pourquoi il peut être judicieux d’adopter une démarche de migration par palier. Tout ou une partie du triptyque de base est d’abord migré, avec la mise en conformité des documents et applicatifs associés. Dans un second temps, les fonctionnalités apportées par les applicatifs à fortes adhérences sont pris en compte. Suivant l’effort de migration à fournir, ces fonctionnalités sont migrées conjointement à la couche système (OS, customisation et outils de déploiement associés).
Focaliser, en premier lieu, sur la migration des applicatifs supportés par le triptyque de base “suite bureautique – navigateur – messagerie” permet d’aborder la migration du poste de travail de manière plus souple et limitée en termes de risque. Cette étape lisse la complexité du processus et demeure décisive pour une migration réussie.