L’étude 2012 confirme que le sujet green IT est surtout inscrit à l’agenda des DSI des grandes entreprises, tandis qu’il stagne toujours dans les PME, trop peu motivées. Pas moins de 81% des grands groupes ont maintenant un programme green IT. Les petites structures s’impliquent beaucoup moins dans les efforts d’efficacité énergétiques. Pour cause, l’énergie forme le premier poste de dépenses des datacenters, avec un coût croissant prévu pour les années à venir. C’est donc le premier élément à traiter par les directions informatiques des grands groupes détenteurs de gros sites, en particulier dans les pays où l’énergie est la plus coûteuse. Le DSI doit être réactif et, pour cela, il commence à surveiller la consommation de son centre de données. L’étude 2012 révèle le déploiement de logiciels de supervision énergétique ; depuis un an, ces solutions passent de 18% à 29% dans les datacenters et de 12% à 24% pour les postes de travail. Les indicateurs recueillis conduisent l’organisation à adopter de nouvelles technologies améliorant l’efficacité énergétique du datacenter ou le rendement des ordinateurs. Par exemple, le free cooling procure une économie d’énergie en évitant de faire fonctionner les systèmes de refroidissement durant les mois les plus frais de l’année. Le datacenter va exploiter la différence de température entre l'air en sortie et l'air extérieur pour moins solliciter les autres systèmes de refroidissement, tous consommateurs d’énergie. Du bon sens et de nouvelles pratiques – de télétravail, de communication et d’impression en particulier – résument les initiatives vertes des entreprises en 2012. “Les motivations ne sont pas seulement écologiques et économiques. Lorsqu’on examine de près les incidents provoquant des pertes de disponibilité, on s’aperçoit qu’une immense majorité d’entre eux est liée à une défaillance de l’alimentation ou de la chaîne électrique : onduleurs, secours ou climatisation”, poursuit Thomas de Lacharrière. La densité des équipements du datacenter, des serveurs à lames en particulier et des plateformes virtualisées, a transformé la donne. Du coup, la limite du centre de données ne réside plus dans sa superficie d’hébergement mais dorénavant dans sa capacité d’énergie en entrée ou dans sa faculté de dissipation thermique.
Un sujet trop lointain pour les PME
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