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Il est loin le temps où le domaine exclusif d'un éditeur comme SAP se cantonnait au seul ERP : l'un des faits les plus marquants de l'année 2011 aura sans doute été le rachat en décembre 2011 par l'éditeur allemand de SuccessFactors, entreprise du Cloud spécialisée dans les ressources humaines, pour 3,4 milliards de dollars. Loin de se contenter de cette opération, SAP avait déjà fait la même opération avec Sybase en 2010 et a poursuivi l'effort avec Ariba, l'un des leaders du commerce collaboratif dans le Cloud, au printemps 2012. Ces orientations stratégiques déboussolent complètement les utilisateurs et les clubs utilisateurs comme l'USF (club des Utilisateurs SAP Francophones), qui ont du mal à suivre le rythme et à mettre les structures et les organisations en face de ces nouveautés pour répondre aux besoins. Cet élargissement a des répercussions du côté des intégrateurs également, notamment depuis les rachats de BusinessObjects et de Sybase : “dans deux cas sur trois, l'intégration se fait désormais sur quelque chose de plus large que l'ERP”, commente Vincent Simioni, actionnaire fondateur de SOA People et président de SOA People France, un intégrateur 100 % dédié SAP, présent au Bénélux et en France. Le cas de SAP n'est toutefois pas isolé : ses concurrents les plus directs, Oracle en tête, lui ont emboîté le pas. Si Salesforce s'est payé le Canadien Rypple au tournant de l'année, Oracle, comme pour apporter une réponse du berger à la bergère, a racheté un autre acteur majeur du “talent management”, Taleo, pour 1,9 milliard de dollars, quelques semaines à peine après la spectaculaire opération de SAP. “Oracle et Taleo sont fortement complémentaires et ont une très forte présence sur le marché”, commentait alors Mark Hurd, président d'Oracle. De là à considérer qu'il s'agit d'une tendance, il n'y a qu'un pas que nous n'hésiterons pas à franchir. L'élargissement du périmètre est fonctionnel, mais aussi technique : tous les acteurs rachetés étaient des acteurs majeurs du monde du SaaS et du Cloud, un domaine dans lequel SAP n'était pas jusque-là, de l'aveu même de son patron, à la pointe. “Nous avons beaucoup investi dans le développement du Cloud dans le passé, mais ce n'est pas le domaine dans lequel nous étions les meilleurs. Ce n'est pas dans notre ADN”, reconnaissait Bill McDermott lors de son passage à Paris au début de l'été “C'est la raison pour laquelle nous avons défini une stratégie de croissance externe il y a deux ans, dans un monde du cloud qui évolue très rapidement”. Après Success- Factors, ce fut donc au tour d'Ariba de se faire racheter pour 4,3 milliards de dollars, une acquisition entérinée par les actionnaires d'Ariba le 29 août dernier. Ces opérations successives ont remis l'éditeur allemand en selle et l'ont même propulsé en tête de la course.