« Les thesaurus métiers, les référentiels de compétences et les hiérarchies de secteurs ne sont plus adaptés au recrutement moderne. Les métiers sont hybrides à présent, leurs frontières poreuses, avec plusieurs appellations différentes », note Thomas Allaire, le PDG de Jobijoba. Créé fin 2007, l’agrégateur d’offres d’emploi s’est immédiatement penché sur la compréhension automatique des petites annonces, puis sur les traitements possibles autour de ces données, à l’origine non structurées. La moitié de son effectif bordelais (15 salariés sur 30) forme l’équipe de data scientists ; ils sont chercheurs, statisticiens, ingénieurs et développeurs big data réunis pour bâtir de nouveaux algorithmes RH plus performants.
En s’entraînant sur des dizaines de millions d’offres d’emplois rédigées en plusieurs langues, les algorithmes procurent des analyses de plus en plus fines et précises. « Les recruteurs veulent des outils modernes et efficaces, capables de s’adapter à un marché de l’emploi en perpétuelle évolution L’émergence de nouvelles technologies entraîne une demande de nouveaux talents, rompus aux nouvelles méthodes d’organisations et dotés de plusieurs compétences, comme Scrum et Kanban dans l’approche agile par exemple. Nos algorithmes aident à suivre ces tendances, à recommander des offres aux candidats et des profils aux entreprises, en fonction de compétences plutôt que d’intitulés de postes. Nous ne remplaçons pas le recruteur. Nous lui apportons de meilleurs outils pour qu’il puisse se focaliser sur l’échange humain. »