La migration de la messagerie concernait donc le serveur et le poste de travail. Toujours sur le poste de travail, il fut décidé de migrer le navigateur Internet Explorer à Firefox. Cela s’est fait très naturellement. Le navigateur restant un logiciel assez neutre pour l’utilisateur. Si beaucoup de systèmes d’infrastructure tournent maintenant sous Linux, le système d’exploitation des utilisateurs reste Windows. Pour la bureautique,Weishardt est utilisateur de la suite MS Office. “Nous n’avons pas décidé d’installer OpenOffice. MS Office répond à nos attentes et nos besoins ! Quand nous souhaiterons faire évoluer notre solution bureautique, nous regarderons alors OpenOffice et les autres alternatives. L’Open Source n’est pas un but en soi.
Pourquoi l’open source nous intéresse ? Pour l’ouverture, les standards. Si je prends OpenOffice, le point important c’est le format normalisé ODF, il y a aussi le standard LDAP pour l’annuaire. On prend des outils compatibles. C’est une garantie d’ouverture, d’interopérabilité et de facilité d’évolution future pour nous. Le prix ne constitue pas une obsession. On agit avec bon sens !”, s’exclame le DSI.
Weishardt ne possédait pas de compétences open source. AliaSource a formé l’équipe informatique aux systèmes Linux et autres outils libres. “Nos usines fonctionnent 24h/24 et 7j/7 et nous devons maîtriser nos outils afin d’assurer une disponibilité maximale. Si on appelle le prestataire à 3h du matin, il n’y aura personne”.
Sur le support logiciel, autre volet important, la réalité est souvent contraire aux idées reçues qui identifient cet aspect comme un point faible des logiciels libres. “Si on a un bug sur un logiciel propriétaire, on le signale à l’éditeur qui décide ou pas de le corriger et qui définira une date prévisionnelle non garantie de disponibilité du correctif. Avec l’open source, les 3/4 du temps, le problème rencontré a déjà été vu ailleurs, remonté à la communauté et souvent corrigé. Le patch est la plupart du temps disponible ! On peut aussi en dernier recours demander à un développeur de réaliser le correctif”, s’enthousiasme M. Lasserre.
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