Le nouveau serveur EDW 6680 héberge de vastes historiques de données pour effectuer, sur les bases elles-mêmes, des traitements statistiques. Il déroule des algorithmes avancés de datamining visant à fidéliser les clients, à augmenter le panier moyen ou à dénicher de nouvelles pépites. Son originalité tient dans l’outil de virtualisation du stockage embarqué qui débarrasse l’administrateur du réglage fin des tables et des index. Pour gagner en performances, trois pools de stockage distincts reçoivent les données chaudes, tièdes et froides, selon leur usage. Le déplacement dynamique des données les plus sollicitées vers les disques SSD optimise les temps de réponse tout en réduisant l’énergie consommée par le système. En pratique, les traitements d’aide à la décision et les routines d’optimisation du stockage reposent sur des entrées-sorties et des cycles CPU distincts, sans interférence. Teradata revient donc dans une logique d’éditeur-constructeur, avec des gammes taillées pour chaque besoin d’entreprise. “En phase initiale de mise en oeuvre d’un entrepôt de données, les clients souhaitent des serveurs au ratio prix/performances équivalent à celui de nos concurrents. Mais, lorsqu’ils ont besoin de fonctionnalités supplémentaires, nous leur proposons notre gamme supérieure”. Le portefeuille de solutions évolue aussi au travers de nouveaux logiciels acquis notamment avec Aprimo, spécialiste de la gestion de campagnes marketing, ou Aster Data, ex pert en analyses de grands volumes issus des capteurs, des interactions web et des réseaux sociaux. Davantage de projets en interne “Nos clients veulent proposer l’offre pertinente au moment clé, via le canal préféré du client. Mais, l’étude des données rend humble. On découvre toujours des choses en cours de route, dans un projet de datamining. Dès qu’on va dans le détail, il y a toujours des surprises”, observe Edouard Servan-Schreiber, directeur Europe des analyses multi-canaux de Teradata. Pour lui, l’entreprise a toujours une marge de manoeuvre qu’elle exploite plus ou moins, selon la culture et l’intérêt de son management pour les chiffres et les mesures. Ainsi, la grande distribution a-t-elle longtemps confié à des prestataires le soin de construire et de rendre les promotions en caisse. Ce faisant, elle a confié ses informations les plus stratégiques à l’extérieur. Actuellement, il note un élan très fort pour inverser la tendance dans ce secteur. Autre découverte récente des opérateurs téléphoniques : “pour mieux comprendre où ils doivent investir, ils se penchent désormais sur les foyers des clients, à partir des données mobiles, des données de géolocalisation et des coupures involontaires rencontrées par chacun”, retrace l’expert.
Logique d'éditeur-constructeur
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