Evolution du SIRH, formation et développement du personnel, gestion des talents, serious games, gamification, e-learning : le monde des ressources humaines est confronté à de nombreux changements et défis.
Alors que se tient en mars le salon Solutions RH à la Porte de Versailles à Paris, Focus sur quelques défis auxquels sont confrontées les ressources humaines. Comme le montre une étude 2015 de Danaé et le Cercle SIRH Depuis plusieurs années, on constate un développement important du SIRH dans les entreprises, en particulier parce qu’il faut suivre les nombreuses évolutions réglementaires : la DSN, la BDES, la pénibilité, la réforme formation. Outre ces aspects réglementaires, le SIRH contribue à la performance RH et celle de l’entreprise grâce à une couverture de plus en plus importante des processus RH par des outils informatiques. Enfin, il comble le fossé entre les outils et les facilités mises à disposition pour la vie privée (réservation de billet, paiement électronique, factures électroniques, etc..) et celles mises à disposition par l’entreprise pour ses collaborateurs (saisie des congés, modification de ses données personnelles, bulletin de paie électronique). Sur 7 processus sur 12, plus de la moitié des entreprises ont ou vont faire évoluer le SIRH (sur une fenêtre de 4 ans entre les deux dernières années et les deux prochaines années) : paie, formation, GA, GTA, recrutement, performance et reporting. Les projets sur le SIRH concernent essentiellement le développement de nouvelles fonctionnalités, mais également des nouvelles technologies comme le mode SaaS, la dématérialisation, et aussi la mise en place d’un nouvel outil.
La gestion des talents : un sujet important pour 93 % des décideurs RH
Gérer les talents est depuis plusieurs années déjà une préoccupation majeure des DRH. La transformation qui s’opère avec le digital dans de nombreuses organisations offre de réelles opportunités pour mettre en place, structurer, mener à bien une gestion des talents. L’enquête conduite mi-2015 par Markess auprès d’une centaine de décideurs RH / SIRH montre que, pour plus d’un décideur sur deux, le digital permet de répondre aux enjeux propres à la gestion des talents. D’autres défis, liés aux évolutions sociétales et technologiques, gagnent en importance. Il s’agit notamment pour les RH de passer d’une gestion de populations à une gestion personnalisée des individus, de faire évoluer les pratiques de gestion RH des collaborateurs en fonction des nouvelles attentes (génération Y, connectée…) ou de définir de nouveaux profils de postes (data scientist, responsable de la confidentialité des données, des média sociaux…).
Le marché du serious games : 150 millions d’euros en 2018
D’après une étude Immaginove, 94 % des entreprises de plus de 500 salariés connaissent les serious games, et 50 % en ont déjà acheté. Selon une étude du cabinet M2 Research, cette tendance à la gamification représenterait un marché estimé à 2,8 milliards de dollars en 2016. Parallèlement, l’Idate estime que le marché français des serious games et devrait atteindre près de 150 millions d’euros à l’horizon 2018. Le cabinet Market Research estime, quant à lui, que le marché mondial des serious games évalué à 2,46 milliards de $ en 2014 devrait croitre de 14,71 % par an pour atteindre les 10,96 milliards de $ en 2002.
Globalement, le marché de la gamification explose en Amérique du Nord, suivi de très près par l’Europe où l’usage s’amplifie. La gamification gagne du terrain dans les programmes de formation en raison de sa capacité à engager durablement les apprenants dans l’acquisition de nouvelles compétences.
L’e-learning pour la formation des salariés
Si le marché français de l’e-learning a atteint 200 millions d’euros en 2013 et représentait moins de 1 % du marché mondial, ce pourcentage pourrait être multiplié par 15 dans 10 ans (source : E-learning Magazine ; Silk Road ; Educadis, 2013). Les MOOC pourraient représenter jusqu’à 10 % des cours dispensés d’ici à 2020 à l’échelle mondiale (source : Deloitte, 2014). Selon le baromètre AFINEF 2015 « e-learning en France », on constate que la part du e-learning dans l’action de formation des entreprises en 2020 représentera une part de plus en plus importante : 30 % des entreprises l’estiment entre 51 et 100 %. Cette étude précise également que 63 % des entreprises en 2015 utilisent l’e-learning pour réduire et optimiser les coûts de formation. On constate qu’en 2015, 54 % des entreprises (contre 43% en 2014) l’utillisent pour former plus de salariés à budget constant et que 51 % l’utilise (contre 33 % en 2014) pour forme « just in time » en fonction des besoins exprimés.