Comme souvent, et encore plus dans le cas du patrimoine applicatif, il faut procéder à un audit exhaustif et fin des applications de l’entreprise. Quel est le but de cet audit ?
- répertorier toutes les applications et données pour établir par la suite une urbanisation applicative
- définir la valeur de chaque application patrimoniale.
Le dernier point est particulièrement important. Car établir un annuaire d’actifs n’a pas d’intérêt en soi. Il faut, à partir, de là, établir la valeur de chaque application, chaque donnée. C’est-à-dire : quelle valeur business, métier, fonctionnelle, apporte réellement l’élément X. Car comme le rappelle Caroline Morice, il est fréquent que les entreprises remplacent des applications à faible valeur ou de “commodités” par des progiciels du marché. Il en va autrement des applications à forte valeur. Pourquoi ? “C’est le coeur business (de l’entreprise)”, insiste-t-elle. On ne va pas réécrire d’un coup une application hautement critique, gérant par exemple les comptes financiers clients.
Bien entendu, une méthode stricte s’impose. Car au-delà du simple aspect valeur, il faut encore définir le coût de possession de son application legacy. Ce fameux TCO est primordial. Combien me coûte l’existant par rapport à une application neuve ? Quel est alors le ROI ? Mais on peut aussi inverser l’argument. Combien cela coûterait de ne pas moderniser ?