De la version Windows embarquée au cloud Windows Azure en passant par le prochain Windows 8, Microsoft tient à préserver son hégémonie sur le poste client, qu’il soit connecté aux datacenters ou aux seuls répertoires partagés d’un réseau d’entreprise. On retrouve logiquement le système WES (Windows Embbeded Standard) au coeur des terminaux modernes. Ils sont prêts à lancer des applications 32 bits locales ou sur serveur distant. Ce système d’exploitation respecte les protocoles RDP 7.0, Citrix ICA 11.2, VMware View 4 et le navigateur Internet Explorer 8. La version WES 7 reprend même l’interface Aero familière aux utilisateurs de Windows 7, avec ses effets visuels conservés. Mais dès que l’entreprise souhaite aller plus loin dans la virtualisation des postes de travail, Brad Anderson, Vice-President de la division Management & Services de Microsoft, préconise volontiers les solutions d’un partenaire : “Citrix a fait un travail phénoménal au-dessus de nos environnements depuis 20 ans. Cet éditeur dispose de produits et de canaux de distribution très puissants à présent”, reconnaît-il. Ensemble, Citrix et Microsoft préparent une administration unifiée des parcs hétérogènes, composés de PC riches, de clients légers, de smartphones, de tablettes et de téléphones IP (Android ou IOS), sous la gamme System Center 2012. Mais d’autres contraintes orientent l’entreprise confrontée au déploiement d’applications métiers départementales, propres à chaque service. A ce stade, on rencontre les limites des solutions de virtualisation de PC poussant des images verrouillées d’OS et d’applications vers les postes de travail. Les organismes de la santé et de la finance doivent notamment combiner de bonnes performances, une protection sans faille et une longévité éprouvée pour leurs terminaux. “C’est la raison pour laquelle nous intégrons, dans notre terminal classe Z, des ports USB 3.0 contrôlés par l’administrateur et un adaptateur réseau Gigabit Ethernet ne provoquant aucune interférence avec les équipements médicaux”, explique Kiran Rao, le responsable produits de Wyse. Ce client léger, dit PC Cloud, illustre une nouvelle tendance. Il se distingue par un démarrage ultra- rapide et par le traitement d’applications multimédia sur un ou deux écrans simultanément. Assez compact pour se fixer au dos d’un écran plat, il consomme 15 watts en moyenne, contre 70 à 150 watts pour un PC ordinaire. Amené à exécuter des applications lourdes et des sessions de bureaux distants VDI (Virtual Desktop Infrastructure), il peut décoder les flux multimédia et exécuter simultanément des traitements via son processeur AMD double-coeur à 1,6 GHz. Le travail collaboratif et les calculs distants deviennent possibles sans avoir à déployer de PC riches. Les récents clients Zero de Cisco, Dell ou Samsung sont aussi compatibles avec le protocole PC over IP, conçu par Teradici. Les flux de textes et d’images (compressées au besoin) s’adaptent selon la bande passante disponible, en fonction des contenus à transférer. Très légers, ces clients Zero OS s’intègrent dans l’écran plat ou même dans un combiné IP de bureau. Ils retiennent une puce spécifique (Teradici) compatible avec VMware View, ce système intégrant une version logicielle du protocole PCoIP. Mais, pour des performances optimales de bout en bout, mieux vaut intégrer un adaptateur côté serveur ; équipée de 2 Go de mémoire, chaque carte soutient alors jusqu’à 64 écrans (1920×1200 pixels).
L'approche centralisée séduit davantage
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