Selon Gartner, les usages temps réel de la donnée représenteront 30 % des traitements d’ici 5 ans. La faible latence de la 5G fait écho à ce besoin de temps réel et la 5G permettra de transmettre les volumes de données bien plus importants. Encore faudra-t-il que la sécurité de ces flux soit assurée.
Pour Jéhanne Savi, Senior VP Innovation for Future Connectivity Business et Beyond chez Orange, la technique du slicing introduite par la 5G permettra d’adapter le niveau de sécurité à chaque usage. « Des slices peuvent être créés pour transmettre les flux de données critiques. Ainsi, dans le port d’Anvers, nous avons construit un réseau 5G avec 6 slices privés, un pour chaque client, plus 2 slices publics. Il est même possible d’imaginer des “sub-slices” et subdiviser encore le réseau pour délivrer des services particuliers ». Rémi Chrétien, consultant et formateur en sécurité informatique chez Sysdream, la division Cybersécurité de l’opérateur Hub One, ajoute : « La 5G verra des améliorations en ce qui concerne la phase d’authentification sur la partie radio entre l’utilisateur et l’antenne. L’algorithme de chiffrement A5/3 Kasumi va améliorer significativement la sécurité des données échangées et le réseau va authentifier la carte Sim de l’utilisateur et le terminal utilisateur va lui aussi chercher à authentifier le réseau pour éliminer le risque d’attaques via des “Fake BTS”. »