« En 2015, les entreprises ont progressivement réalisé la refonte de leurs DSI en passant par la digitalisation et le Cloud computing. Le marché informatique devrait donc naturellement croître et créer des opportunités dans tous les secteurs », indique le cabinet Hays. Le virage numérique et la digitalisation inévitable des entreprises ont engendré une réelle demande de ressources quel que soit le niveau d’expertise. Cependant, souligne le cabinet « l’externalisation offshore de services IT a maintenu un niveau de chômage élevé pour certains profils informatiques. »
En termes de salaires, le cabinet note pour 2015 une hausse de 1,5 % par rapport à 2014 avec de fortes hausses dans l’e-commerce, les objets connectés, le Cloud et le Big Data.
Une progression continue
La progression devrait être continue en 2016 prévoit Hays, qui met en avant la demande pour les profils de développeurs Web, avec la création de nouveaux profils spécialisés en Big Data et Cloud. Avec une expérience de plus de 8 ans, le développeur Web ou programmeur peut espérer entre 60 et 65 k euros par an. Mais gare aux disparités de salaires en fonction des lieux géographiques. Les postes en province offrent des rémunérations inférieures de 15 %. Parmi les postes les mieux rémunérés, citons le consultant fonctionnel (de 35 à 70 K euros/an), le responsable réseaux (de 55 à 80 k euros/an), le responsable informatique (de 50 à 120 k euros/an), le directeur de projets MOA (de 50 à 100 k euros/an), le DSI (de 60 à 150 k euros/an) ou encore le responsable BI (de 55 à 90 k euros /an).
Un salarié à la recherche de bien-être
Dans ce contexte, où les signes de reprise économique sont particulièrement sensibles chez les cadres, la perte des talents et le gain de candidats hautement qualifiés inquiète nombre d’entreprises. La problématique de rétention des meilleurs éléments ne cesse de préoccuper les directeurs des ressources humaines et ce, de manière croissante au fil des années. Ils sont 80 % à redouter le départ de leurs meilleurs collaborateurs, selon Hays.
Face à un marché du travail qui renaît, les salariés s’interrogent sur leur évolution de carrière et peuvent souhaiter relever de nouveaux défis au sein de sociétés concurrentes. Hays préconise : « Pour fidéliser leurs meilleurs collaborateurs, les entreprises ne doivent en aucun cas négliger leur attractivité et miser, par exemple, sur des modes de management assouplis, développer le bien-être au travail ou accorder une plus grande autonomie aux salariés. »