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Quid des déchets informatiques ? “C’est toujours le parent pauvre du green IT, reconnaît l’associé de Devoteam, sept organisations sur dix ignorent leur volume de déchets électroniques”. L’enjeu reste pourtant majeur car, les pays occidentaux exportent toujours leurs carcasses polluantes vers les pays en développement. Une habitude qu’il va falloir perdre car elle nuit à l’image de l’ensemble du secteur des nouvelles technologies. Dans ce sens, l’évolution de la réglementation Française refond le mode de financement et d’organisation de la filière de traitement des déchets depuis le début 2012. Le retraitement des DEEE d’entreprise (Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques) suit peu ou prou le modèle des déchets ménagers, dont le tri et la collecte font l’objet de délégation de services publics. Reste à vérifier les pratiques réelles des professionnels face aux nouvelles règles du jeu, car l’allongement de la durée de vie active des produits progresse encore très lentement. L’enquête 2012 montre qu’un ordinateur est utilisé 3,5 ans et qu’un téléphone portable ne dépasse pas 2,5 ans en moyenne. Thomas de Lacharrière préfère zoomer sur les effets positifs du green IT. En premier lieu, la virtualisation et la rationalisation des ressources informatiques augmente, selon lui, l’efficience du datacenter. Autrement dit, le taux d’occupation de chaque site s’améliore. “La supervision de l’énergie, une ressource plus rare que naturelle, décolle vraiment. Depuis que l’on a démarré l’enquête, le recours à la visioconférence augmente. C’est une alternative aux déplacements professionnels de plus en plus utilisée”, souligne- t-il. La crise économique pousse les entreprises à maîtriser davantage leurs frais de réunion. En contrepartie, les freins technologiques sont moins nombreux. Résultat : le nombre d’heures d’audioconférence, voire de téléprésence augmente, y compris en France. Nul doute que le business vert va se développer avec les projets de pilotage des émissions de carbone, mais aussi avec les smart grids et les smart buildings. A ce propos, les estimations de Devoteam autour du smart grid sont prometteuses : l’informatique devrait permettre d’économiser quatre fois plus d’émission de CO2 qu’elle n’en génère. Mais toute la chaîne n’est pas encore 100% verte. En particulier, il faut soigner la consommation d’énergie des équipements et le recyclage des déchets. “D’ici à l’année prochaine, j’aimerais que l’industrie se conforme de façon plus résolue au traitement des déchets. Le green IT reste un vecteur de mutation pour l’entreprise vers le développement durable”, conclut Thomas de Lacharrière.