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S'il est un marché mature dans les technologies de l'information, c'est bien celui des ERP. Si d'aucuns estiment qu'on n'invente plus rien en matière de “core ERP”, ce n'est pas tout à fait exact : les éditeurs poursuivent leurs enrichissements et leurs évolutions. Mais ce ne sont pas ceux-ci qui portent la croissance du marché et les éditeurs se sont tournés vers d'autres domaines fonctionnels et techniques pour cela, comme la mobilité, le SaaS, la business intelligence ou le CRM. Les solutions verticales, métier, ont également tendance à se multiplier, même si une telle solution ne consiste souvent qu'à pré-paramétrer l'ERP de base pour qu'il réponde mieux et plus vite aux besoins d'un secteur donné. Toutefois, dans son étude “Le marché français des ERP et des logiciels de gestion”, IDC estime que le segment le plus impacté par la crise est justement celui-ci : selon le cabinet de conseil et d'étude, la croissance devrait être nulle sur ce segment en 2012. Plus généralement, après une croissance supérieure à 4 % en 2011, IDC prévoit un ralentissement en 2012, avec une croissance légèrement supérieure à 0,5 %, pour atteindre un marché global de 2,273 milliards d'euros. Mais le cabinet reste optimiste pour l'avenir et s'attend à une reprise de la croissance à partir de 2013, qu'il évalue à 2,4 %. Les investissements des entreprises et la recherche de nouvelles solutions se poursuivent néanmoins, en 2012 : l'enquête menée par IDC auprès de 404 entreprises a établi qu'entre 12 et 19 % de celles-ci consacreront un budget d'investissement aux ERP ou aux logiciels de gestion en 2012, même si le ressenti sur le terrain peut être différent. Ainsi, Eric Dubarry , directeur commercial de l'éditeur Silog, module-t-il cet optimisme : “le marché est aujourd'hui un peu sclérosé par les effets successifs de la crise et des élections. Comme nous sommes sur un marché de renouvellement, il n'y a pas vraiment d'urgence à remplacer la solution en place. Les entreprises sont un peu réticentes à engager des investissements lourds dans ce contexte. Elles s'intéressent, consultent beaucoup, mais n'engagent pas forcément le changement, reportant souvent leurs investissements”. Le fait est que les budgets débloqués en 2012 peuvent avoir fait l'objet de consultations lancées en 2011, voire en 2010.