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Les coûts de la mise en place d’un data center sont considérables. Autant ne pas voir trop grand. Les constructeurs d’onduleurs et leurs partenaires travaillent donc ensemble pour conseiller leurs clients. Schneider Electric, comme ses concurrents, a d’abord cherché, il y environ 10 ans à améliorer l’efficacité énergétique de ses machines. Un pari réussi : “le rendement de nos onduleurs est d’environ 96 %, poursuit Jacques Perrochat. Il n’y a plus grand-chose à gagner”. Une opinion confirmée par Angel Montilla de Chloride. “Les nouvelles générations ont des performances améliorées, notamment grâce à une meilleure conversion entre courants continu et alternatif. Les transformateurs tendent de même à disparaître au profit de l’électronique interne dont les puces contrôlent mieux la puissance”. Les constructeurs se sont également penchés vers d’autres solutions. “Nous avons étudié d’autres pistes pour augmenter le rendement de nos boîtiers, détaille Jacques Perrochat et notamment le positionnement des onduleurs en racks, que l’on débranche ou branche en fonction de la demande. Nous avons ensuite créé des systèmes modulaires, pilotés à distance, spécialement conçus pour les environnements virtualisés. Nous fournissons un ensemble de logiciels pour surveiller à distance le fonctionnement de nos machines et d’autres sont embarqués dans nos boîtiers. Cette électronique permet aux onduleurs de dialoguer entre eux et de se répartir automatiquement la charge en fonction de la puissance demandée où de se mettre en veille. Nous travaillons même avec Microsoft et VMware pour que les onduleurs et, plus globalement, les systèmes de refroidissement du centre de calcul varient en fonction du nombre de machines virtuelles utilisées en mémoire dans les serveurs. C’est la grande tendance du moment”. Même souci de la recherche chez Chloride. “En peu de temps, depuis le passage au stade industriel des data centers, les clients se sont rendus compte qu’il ne fallait plus penser en termes de choix d’onduleurs, mais de choix du centre de calcul, explique Angel Montilla. Ces derniers doivent être construits de façon modulaire, pour être agrandis au gré des besoins. Il faut en outre faire attention au plan électrique. On ne passe pas facilement d’une ligne haute tension de 25 000 volts au 220 volts qui alimente un serveur. Il est nécessaire de bien penser son infrastructure électrique pour qu’elle soit non seulement redondante, mais aussi à tolérance de panne. Un court circuit qui affecte une baie ne doit pas endommager le serveur voisin. Il faut donc penser à implanter correctement ses onduleurs. Même souci du détail dans le cheminement du courant. Les serveurs ont des doubles ou triples alimentations. Il faut donc penser à ne pas toutes les alimenter avec le même onduleur. Tout cela se pense dans des bureaux d’études et nous-mêmes, en liaison avec eux, nous conseillons nos clients”. Les coûts de maintenance ont été aux aussi soigneusement étudiés. Ainsi, le système LifeNet de Chloride attribue une adresse IP à chaque onduleur de façon à ce que ce dernier soit surveillé en permanence par le centre technologique du constructeur. “Le conseil est là aussi indispensable, ter mine Angel Montilla. Il faut prévoir des modes opératoires très précis, minutés dans le temps pour prévoir les pannes dues aux batteries, aux ventilateurs, aux condensateurs, en fait, pour ne pas laisser place à l’improvisation lors d’une intervention”. Une opinion partagée par Philippe Gremel, de Socomec. “Nous employons plusieurs responsables de projet pour les data centers. Ils sont chargés d’établir le schéma électrique, d’étudier l’évolutivité de l’infrastructure et d’augmenter la disponibilité des matériels. Leurs propositions sont alors étudiées par les clients. Nous assurons ensuite la mise en place avec nos sous-traitants. Enfin, lors de l’exploitation, nous tenons à entretenir nous-mêmes nos onduleurs avec nos propres spécialistes. C’est un gage de sûreté”. Eaton n’est pas en reste avec ses logiciels de supervision. Ceux-ci analysent les données en provenance des onduleurs afin de vérifier leur bon fonctionnement, mais également ceux des concurrents, à l’aide des trappes SNMP. Les informations seront moins précises mais auront le mérite d’exister. “Nous avons même prévu de superviser les serveurs à l’aide de nos sondes, termine Laurent Badiali. Cela permet de les arrêter lorsqu’ils chauffent trop. Nos logiciels vont jusqu’à arrêter les machines virtuelles, une à une, jusqu’à finir par arrêter la machine et provoquer le basculement vers une autre, située sur un centre de sauvegarde. Si, en plus, l’entreprise est équipée d’une solution de supervision comme HP OpenView, nous nous interfaçons avec elle”.