“La tarification cloud est compliquée, avec les notions de facture à la CPU, de bande passante, de stockage. Il faut établir un schéma initial et prévoir l'évolution des coûts. Il est important de définir une plateforme” prévient Frédéric Vannière
“Il n'y a pas vraiment de checklist. Cependant, dans les appels d'offres, on précise le taux de disponibilité, l'information client ou encore la redondance des données et/ ou des instances. Il existe deux grandes catégories de clients : les PME qui achètent en ligne les services et les grandes entreprises qui ont une démarche structurée avec les appels d'offres.” recadre Philippe Gilbert, Président d´Alinto , fournisseur et opérateur d'email collaboratif et de communication unifiée).
Toute la difficulté est de savoir comparer ce qui est comparable dans une grille de tarification Cloud computing, de type infrastructure et/ou plate-forme. Prenons un exemple simple : comparer une offre Amazon EC2 et Windows Azure. Sur ce point, nous ne pouvons comparer que l’offre infrastructure. Or, nous nous heurtons à plusieurs problèmes : quelle type d’instance Amazon EC2 considérer, car nous disposons de 5 niveaux de puissance d’instance (processeur, mémoire, unitéEC), ce que nous n’avons pas dans un contexte Azure.
Pour simplifier, dans un contexte Cloud computing (privé, via du hosting, public ou hybride), des éléments basiques aident à comprendre la tarification et les ressources allouées par défaut :
- le temps par heure du “compute” : c’està- dire le temps d’utilisation de la CPU (machine)
- le stockage : en général par Go et par mois, avec parfois des tarifs dégressifs selon la volumétrie
- les transactions: en général par tranche de milliers de requêtes, avec séparation des transactions entrantes et sortantes (In et Out)
- la bande passante : avec bande entrante et sortante (In et Out).
L’analyse de ce tableau fournit de précieuses informations. La première est que Google App Engine n’est pas adapté à la production à cause de son absence de garantie de disponibilité de services. Les différences semblent minimes, mais multiplier un tel écart sur le coût du stockage dans le nuage pour 1 To… !
D’autre part, tous les tarifs ne sont pas localisés en euros. Notons que si Amazon EC2 est disponible en Europe, notre secteur géographique occasionne un surcoût de quelques centimes sur les instances.
Enfin toujours chez Amazon EC2, vous aurez le choix entre des instances Windows ou Linux, les premières étant plus chères que les secondes. Par contre, l’avantage d’Amazon sur de nombreuses autres offres, consiste à offrir le choix des performances et des ressources de vos instances. Par exemple, sur une instance standard vous pouvez moduler la mémoire vive, les coeurs virtuels, le stockage, choisir entre le 32 et le 64-bit. Mais là attention, les coûts s’envolent de 0,13 dollars à 1,08 (l’heure). Chaque fournisseur de Cloud propose sa propre recette tarifaire.
GoGrid est un fournisseur d’infrastructure Windows, hosting idéal pour faire du Cloud privé. Les tarifs sont agressifs, notamment sur le load balancing, gratuit et s’appuyant sur un expert du domaine, f5. Avec la multiplication des offres de hosteurs proposant du Cloud privé -en fait, des serveurs virtualisés accessibles sur le réseau- Amazon propose son propre service Cloud privé : Virtual Private Cloud. Le fournisseur met en avant la connexion entre son propre réseau et les serveurs du cloud privé. Et le tarif est clair : 0,05 $ par heure de connexion VPN + le coût des données entrantes et sortantes.
Bref, il faut être vigilant et exiger toujours les prix en euros et en zone France ou Europe. La multiplication des tarifs, et notamment selon la zone géographique, rend illisible la tarification mais permet aussi une très grande adaptabilité de son Cloud selon les besoins, le pays et les heures.