Depuis le tournant des années 2020, les éditeurs de plateformes de communications unifiées ont fait un large appel à l’intelligence artificielle. Dans un premier temps, l’IA a permis d’améliorer la qualité du son en réduisant les bruits parasites et d’optimiser le flux vidéo quel que soit le terminal ou le réseau utilisé. Elle peut aussi redresser automatiquement la luminosité si des participants sont mal éclairés.
Plus récemment, l’IA a accompagné le passage au travail hybride. Regroupés dans une vue immersive (« immersive view » de Zoom) ou dans un amphithéâtre (« together mode » de Microsoft Teams), les participants à une visioconférence sont placés sur un pied d’égalité qu’ils interagissent depuis la salle de réunion ou à distance. Zoom, avec Intelligent Director, et Cisco, avec RoomOS, proposent une expérience cinématique, l’IA occupant le fauteuil du réalisateur. Grâce à la reconnaissance vocale et faciale, les caméras d’une salle de réunion suivent les participants qui s’expriment, changent d’angle pour capturer l’orateur sous son meilleur profil.
Plus récemment, l’IA générative a été mise à contribution. Pour les échanges multilingues, elle génère une transcription en version originale sous-titrée voire une traduction automatique simultanée. A l’issue de la réunion, les participants reçoivent une synthèse des débats avec la liste des actions à entreprendre. « Ce résumé automatique permet à un collaborateur, arrivé avec dix minutes en retard, de savoir ce qui s’est dit au début » explique François Familiari de Zoom. Une fois la session enregistrée, il peut aller directement au passage le plus pertinent par un système de taggage.
L’IA générative ne se limite pas à la visio. Un assistant virtuel, comme Zoom AI Companion (anciennement Zoom IQ), propose de rédiger des messages et des résumés sur les modules de chat ou de mail. Dans Zoom Whiteboard, l’IA restitue les idées des différents participants à un brainstorming sous forme de post-it. « Il faut être précautionneux dans l’usage de l’IA, elle peut avoir des hallucinations. Les résultats doivent toujours être validés », tempère François Familiari.
