Damien Giroud,
Solutions Datacenter Director France chez Schneider Electric ITB
« Le datacenter est l’industrie de demain, qui permet la digitalisation de toute notre économie, dans tous les domaines : santé, l’éducation, etc. », explique Damien Giroud Solutions Datacenter Director France chez Schneider Electric, qui offre un panel de solutions couvrant l’ensemble des besoins, du microdatacenter jusqu’à la très grande usine numérique. « E-administration, nouveaux services pour fluidifier les trafics de la ville, gérer l’énergie… rien ne fonctionnera si on n’a pas anticipé la possibilité d’avoir des infrastructures d’hébergement pour accueillir les données qui vont être exponentielles, et évidemment des bons tuyaux, c’est-à-dire le réseau de fibre optique, la 4G/5G et toute technologie qui permet de faire circuler de manière fluide l‘information d’un datacenter à un autre ou d’un datacenter à un terminal (smartphone, tablette, PC ou même une voiture aujourd’hui de plus en plus connectée, et demain autonome). » Damien Giroud développe : « Une voiture autonome devant freiner pour éviter un accident doit réagir en moins de 2 millisecondes, ce qui signifie que la durée de transmission et d’accès à la donnée doit être ultrarapide. Si déclarer en ligne une procédure administrative avec sa ville peut être géré en mode Cloud, peu importe la région de France ou du monde, et ne nécessite pas un mode instantané, en revanche pour de nouveaux usages de géolocalisation ou de voiture autonome par exemple, il faut que l’information soit immédiate. » Et pour cela, indique-t-il, il faut implanter les données localement, au plus près des utilisateurs.
Les datacenters se font régionaux pour supporter les besoins des collectivités locales, des acteurs publics en général, comme le monde de la santé, mais aussi pour répondre aux obligations légales, alors que le stockage des données doit se faire sur le territoire. Des datacenters régionaux qui accueillent aussi les TPE/PME locales qui « ont également la volonté d’avoir leurs données pas très loin de chez eux, et l’accompagnement qui va avec. 70 % de mes projets sont faits dans les régions », conclut-il.
