La cryptomonnaie n’est pas le seul domaine où la blockchain est à l’œuvre. Les professionnels de l’archivage électronique, notamment, y voient un important potentiel de développement. Parmi eux, Docapost revendique la 1ere solution d’archivage numérique blockchain.
Le nouveau service de la filiale du Groupe La Poste a été conçu pour s’intégrer nativement aux différentes blockchains du marché et revisiter la vocation probatoire d’un SAE. Certifiée NF461, ISO-27001 et ISO-9001, et agréée par le SIAF (Service Interministériel des Archives de France), l’offre s’appuie sur la technologie de stockage et de transmission informations exploitée par la blockchain, un registre décentralisé, infalsifiable et contrôlé et maintenu par l’ensemble des parties qui l’utilisent. Celles-ci peuvent alors exposer dans la blockchain la preuve de l’archivage du document associé à une transaction. « Cette innovation technologique s’adresse à tous les professionnels désireux d’allier la puissance, la rapidité et l’immuabilité de la blockchain et des smart contracts avec la conformité règlementaire de conservation documentaire. Avec ce service d’archivage numérique, nous fournissons le meilleur de la technologie blockchain et de la conservation documentaire : fiabilité de la transaction paire à paire et opposabilité des documents. », indique Olivier Senot, directeur du développement des nouveaux services dématérialisation de Docapost.
eFutura forme un groupe de travail
D’autres acteurs sont à la manœuvre. En début d’année, l’association eFutura a créé un groupe de travail chargé de réaliser un POC (Proof of Concept) autour de la technologie Bitcoin afin de mettre en oeuvre une blockchain des archivistes avec l’aide de la startup KeeeX et d’autres spécialistes de l’ECM et de l’archivage comme CDC Arckinéo, Cincom, Spark Archives ou encore Tessi.
Coût et intégrité
Pour Kevin Lagaisse, consultant spécialiste en gestion des connaissances, un système de blockchain présente deux grands atouts par rapport à un SAE interne. D’abord, “le coût : les SAE à valeur probatoire sont encore très peu nombreux et les licences très coûteuses. Ainsi, pour se dégager d’une partie des mesures de sécurité pour assurer l’intégrité, les entreprises sont tentées de faire appel à des tiers dont les services ont aussi un coût d’entrée et un coût récurrent qui dépend du volume archivé. En se reposant sur un système décentralisé telle qu’une blockchain, il s’agit de faire supporter le coût de la gestion de l’intégrité de vos archives à la communauté. Idéalement, cette blockchain aura été mise en place par les Archives Nationales qui ont un fort intérêt dans le domaine.” Ensuite, “une assurance d’intégrité plus forte : l’intégrité repose essentiellement sur la tenue des journaux. Il est bien plus facile de casser l’intégrité d’un journal (moyennant l’accès au support de stockage) que de casser l’intégrité de N journaux vérifiés constamment par N tiers grâce à la technologie Blockchain”.