En 2012, le cabinet Markess relevait que 59 % des décideurs jugeaient stratégique l’archivage des données. Ce qui laissait présager la mise en place d’actions et l’allocation de moyens pour conserver notamment les contenus engageants pour leur organisation ou dont une preuve pouvait être demandée en cas de litige, de contrôle ou d’audit.
Deux ans après, Markess constate dans sa dernière étude « Conservation & archivage de contenus numériques », qu’un fossé persiste entre, d’un côté, les organisations ayant porté l’archivage des contenus numériques au plus haut niveau stratégique, avec une bonne représentation des contours et des enjeux des projets associés, et de l’autre, celles qui peinent à engager ces projets dans une dynamique similaire.
Un tiers seulement d'entreprises matures
En fait, seuls 30 % des décideurs estiment que leur organisation est mature en matière d’archivage. Si les secteurs de la banque et de l’assurance font figure de bons élèves, certainement parce qu’elles ont une notion de gestion du risque plus développé, les entreprises manquent encore de culture numérique : 43 % des décideurs au sein des organisations les moins matures assimilent l’archivage à du stockage. Pour 24 %, ils l’associent même à de la sauvegarde de données. Alors que pour 65 % des décideurs d’organisation jugées matures, l’archivage porte bien sur l’identification, la sélection, le classement et la conservation sur un support sécurisé dans le but de rendre les documents accessibles et exploitables. Pour Hélène Mouiche, analyste senior chez Markess, « un travail important reste à conduire pour sensibiliser les organisations les moins matures aux vrais enjeux stratégiques de la conservation de contenus et de documents numériques et au périmètre que doivent couvrir les projets associés ».