(AFP) – Apple a renoué avec la croissance au quatrième trimestre 2023, après quatre baisses consécutives de son chiffre d’affaires, et fait bien mieux qu’attendu, surprenant le marché qui s’inquiétait pour ses ventes.
Le chiffre d’affaires a atteint 119,6 milliards de dollars, en hausse de 2% sur un an, alors que les analystes tablaient sur 117,9 milliards, selon un consensus établi par FactSet. Le groupe de Cupertino (Californie) a notamment enregistré une accélération des ventes de son produit vedette, l’iPhone, qui ressortent à 69,7 milliards de dollars, en progression de 6%, selon un communiqué publié jeudi. L’appétit pour le smartphone à la pomme compense la chute des iPad (-25 % sur un an) et des accessoires connectés (-11 %), ainsi que la stagnation des ordinateurs Mac (+0,5 %).
Autre motif de croissance, les services, qui comprennent la boutique d’applications App Store, les plateformes de streaming musical (iMusic) et vidéo (Apple TV+), ainsi que le stockage de données à distance. Ce segment a vu son chiffre d’affaires bondir de 11% et pèse désormais près de 20 % des revenus de l’entreprise.
La demande d’iPhone en Chine ralentit
Quant au bénéfice net, il s’affiche à 33,9 milliards de dollars, là aussi au-dessus des anticipations et en progression de 13 %. Malgré ce coup d’éclat, l’action du groupe perdait 2,07 % dans les échanges électroniques postérieurs à la clôture de Wall Street. “La demande d’iPhone en Chine ralentit, de même que les ventes d’iPad et Mac, qui témoignent de la mauvaise passe du marché des PC“, a commenté, dans une note, Gadjo Sevilla, d’Insider Intelligence/eMarketer. Au total, le chiffre d’affaires a chuté de 12,9 % en Chine.
2,2 milliards d’objets connectés dans le monde
Le directeur général, Tim Cook, cité dans le communiqué, a indiqué qu’Apple comptait 2,2 milliards d’objets connectés dans le monde, un record. L’entreprise joue gros avec le lancement, vendredi, de son casque de réalité mixte (virtuelle et augmentée), baptisé “Vision Pro”. Les perspectives de l’appareil sont limitées par son “prix élevé”, selon Gadjo Sevilla, “de même que des contraintes sur l’offre.” “Il pourrait falloir au moins un an avant que cela n’ait un effet sur les résultats du groupe“, a ajouté l’analyste.