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‌Appel à manifestation d’intérêt pour former aux métiers d’avenir : premières vagues de candidatures

Dans le cadre du plan France 2030, 2 milliards et demi d’euros sont consacrés au capital humain et à la formation : 2 milliards répartis entre les projets qui seront sélectionnés dans le cadre de l’AMI « Compétences et métiers d’avenir » et 500 millions pour la création de plusieurs écoles d’intelligence artificielle d’ici la rentrée 2023.

Cet AMI concerne une vingtaine de thématiques prioritaires du plan d’investissement France 2030, parmi lesquelles le numérique a la part belle entre smart city, e-santé, 5G, cloud, cybersécurité, green IT ou encore technologies quantiques.
Olivier Vandard, directeur adjoint au Secrétariat général pour l’investissement, a expliqué à Solutions Numériques comment ces différentes thématiques avaient été choisies. « Elles nous renvoient au PIA 4, le Programme d’Investissements d’Avenir numéro 4, qui fonctionnait suivant ce qu’on appelle des stratégies nationales (ndlr : France 2030 a depuis englobé toutes ces stratégies). Ce sont les enjeux pour la France soit en termes de résilience et de souveraineté soit en termes de secteurs où la France a des parts de marché à gagner au niveau européen ou mondial, confie-t-il. Un travail mené voilà un an par les différents ministères concernés avec la consultation des écosystèmes a permis de déterminer une vingtaine de stratégies nationales, dont beaucoup concernent le numérique. Il le souligne, « dans la thématique de la cybersécurité par exemple, on est à la fois sur une question de résilience et souveraineté et de marché économique à développer ».

Ces grandes stratégies ont toute la même composition : une partie recherche, une partie R&D, une partie démonstrateur et enfin, une partie aide au déploiement. « C’est là qu’intervient le capital humain, précise Olivier Vandard. En effet, pour que ces stratégies puissent exister, il faut des hommes et des femmes en capacité de travailler ensemble. Dans quels domaines les besoins en compétences sont les plus importants est quelque peu difficile à dire, mais il est vrai que tous les secteurs du numérique sont en tension au niveau de l’emploi, certains peut-être encore plus que d’autres, souligne-t-il. Je pense à l’intelligence artificielle, au quantique et à la cybersécurité, qui manquent sérieusement de doctorants, de masters et j’irai même plus loin, d’une reconversion massive des salariés aujourd’hui en activité. Ces derniers ont besoin d’une montée en compétences dans ces secteurs en constante évolution ».

Deux premières vagues pour l’AMI

L’Appel à Manifestation d’Intérêt prévoit pour le moment deux vagues, le 24 février et le 5 juillet. « A ces dates, on arrête les compteurs et on récupère les dossiers, explique Olivier Vandard, sachant que d’autres dates seront proposées à le rentrée. Les dossiers sont alors instruits par un jury indépendant et international de 23 experts, en particulier beaucoup de spécialistes du numérique. Ils vont analyser les projets et donner le « go » pour les financements, qui seront annoncés respectivement fin mars et à la rentrée. France 2030 prendra en charge 70 % des dépenses éligibles des projets retenus ».

Quels sont les critères primordiaux à remplir pour avoir toutes les chances d’être sélectionné ? « Il y en a trois, explique Olivier Vandard. Le projet doit adresser à la fois le problème de besoin en compétences et d’attractivité de la filière pour les jeunes. Le deuxième critère est l’aspect innovant. Nous ne voulons pas de formations sur papier, mais des projets qui osent le meilleur de la technologie. Troisième critère, des formations qui s’adressent à un large spectre de population : salariés en reconversion, formation initiale… ».
L’AMI est opéré pour le compte de l’Etat par l’Agence Nationale de la Recherche et la Caisse des dépôts et des consignations.

 

Patricia Dreidemy