Adecco, un groupe suisse leader mondial du travail temporaire, a levé 1,5 milliard d’euros par le biais d’emprunts obligataires pour racheter Akka Technologies, un intégrateur français en ingénierie IT. Il va le fusionner avec Modis pour créer le numéro 2 mondial de la R&D du secteur.
Le numéro un mondial du travail temporaire ambitionne de créer un géant des services technologiques et numériques avec le rachat dès 2021 d’Akka Technologies, un intégrateur et société de conseil française ingénierie IT. Fin juillet, Adecco a offert 49 euros par action aux grands actionnaires d’Akka Technologies – la famille Ricci et Swilux S.A., filiale de la Compagnie Nationale à Portefeuille SA (CNP), qui détiennent ensemble 59,92% du capital. Adecco a aussi prévu de lancer ensuite une Offre Publique d’Acquisition (OPA) Obligatoire sur les actions restantes au premier trimestre 2022.
Regrouper Akka Technologies avec Modis
L’objectif de cette opération, qui valorise Akka Technologies à 2 milliards d’euros, est de regrouper les activités du groupe français avec celles de Modis, une filiale d’Adecco spécialisée dans les métiers de l’ingénierie, pour constituer un réseau de quelque 50.000 experts en ingénierie et technologies numériques à l’issue du rapprochement. Akka Technologies a annoncé cet été un chiffre d’affaires de 769 M€ pour son premier semestre 2021, en recul de 1 %, pour un résultat net toujours négatif de -29,2 M€ par rapport à la même période de 2020 (-56,8 M€). L’intégrateur a bénéficié en 2020 d’un Prêt Garanti par l’État français de 104,3 M€.
Adecco lève 1,5 Md€ pour 3 acquisitions
Adecco a placé un emprunt à taux fixe en deux tranches de 500 millions d’euros chacune, auquel s’est ajouté un emprunt hybride de 500 millions d’euros. La semaine passée, le groupe suisse avait déjà levé 232 millions d’euros dans un placement d’actions pour contribuer à financer le rachat du groupe français.
Fortement implanté en France, son plus gros marché, Adecco avait dévoilé cet été une deuxième acquisition dans l’Hexagone avec le rachat du cabinet de conseil en ressources humaines BPI Group au fonds d’investissement Perceva. Début septembre, le groupe suisse a enchaîné sur une troisième acquisition, plus petite, avec le rachat pour 65 millions d’euros du français QAPA afin de se renforcer dans le recrutement en ligne pour le travail intérimaire.