L’école publique d’ingénieurs des sciences et technologies du numérique a lancé cette formation d’un an le 15 septembre avec son incubateur IMT Starter, qui est partagé avec l’Institut Mines-Télécom Business et l’ENSIIE (École Nationale Supérieure d’Informatique pour l’Industrie et l’Entreprise)
« Nous avons voulu structurer des briques disponibles dans notre incubateur et les mettre à disposition d’une formation, ce qui permettait de toucher des gens un peu différents. Des personnes en reconversion ou portant un projet de reconversion, qui ont des intentions de création d’entreprise et dont le premier réflexe n’est pas forcément d’aller voir un incubateur mais d’acquérir des compétences et de se former », explique à Solutions Numériques Sébastien Cauwet, directeur de l’IMT Starter et responsable de la formation.
Celle-ci ne fonctionne pas par promotion. « Nous recrutons les candidats au fil de l’eau puisque nous réalisons en très grande partie du suivi individuel, confie Sébastien Cauwet. Une trentaine de candidats par an, répartis sur une dizaine de projets de startup, seront sélectionnés. Souvent, en effet, un projet comprend deux ou trois porteurs ». Le parcours personnalisé, essentiellement à distance, conjuguera coaching individuel, ateliers de formation communs avec les startups de l’incubateur, accompagnement et mise en réseau sur douze mois. « Le cursus sera assuré par des entrepreneurs expérimentés. Ils ont tous créé au moins une entreprise innovante dans le numérique, et assez souvent plusieurs, et ils interviennent dans le cadre de l’incubateur, précise le directeur la formation. Ce sont des professionnels de notre réseau, incubateur, écoles, et une partie non négligeable est constituée de diplômés de nos écoles ».
L’état d’esprit, un critère important
Deux projets impliquant trois personnes au total ont déjà été intégrés à ce jour, suivant un certain nombre de critères de sélection. « On choisit des personnes toutes très à l’aise avec le numérique, sans forcément être des ingénieurs, car nous ne soutiendrons que des projets de startup dans ce domaine, déclare Sébastien Cauwet. Il faut ensuite que les candidats aient une certaine disponibilité pour mener à bien la formation. Enfin, leur état d’esprit est un point très important. On va creuser les forces et faiblesses des équipes et on veut que les personnes aient envie qu’on les aide à les déterminer et à s’améliorer par une montée en compétences ou une recherche de compétences à l’extérieur ».
Le coût de la formation, éligible à un financement public via Mon Compte Formation, s’élève à 2 000 euros. « Le reste du financement est pris en charge par l’incubateur et par les écoles, souligne Sébastien Cauwet. Ça nous laisse complètement le choix de sélectionner un projet de startup ou un autre. Nous souhaitons par ailleurs établir des liens sur le long terme entre les écoles, l’incubateur et ces startups. Ce n’est pas un programme « marchand », nous cherchons des futurs champions du numérique qui vont se développer et créer de l’emploi en France ».
Patricia Dreidemy