Accueil Formation L’école Excelia investit 5,6 ME dans sa transformation digitale

L’école Excelia investit 5,6 ME dans sa transformation digitale

L’organisme d’enseignement supérieur Excelia, qui compte 5 000 étudiants sur 3 campus à La Rochelle, Tours et Orléans, voit le numérique en grand.
« XL Vision », son programme de transformation numérique à cinq ans prévoit d’intégrer le numérique de façon globale, à la fois dans ses parcours pédagogiques, qui deviennent immersifs et innovants, dans sa politique RH et dans ses processus administratifs.

Métavers, plateforme d’expérience d’apprentissage, nouvelles formations liée à la réalité virtuelle/métavers et digital workplace sont au programme du plan de transformation numérique à 5 ans d’Excelia. Le groupe d’enseignement privé (management, tourisme, immobilier, digital, santé et bien-être) prévoit d’investir 5,6 millions d’euros en cinq ans, sans augmentation des frais de scolarité pour les étudiants.

Les 4 axes de sa stratégie sont :
– réinventer l’expérience des étudiants, professeurs et administratifs ;
– renforcer une culture digitale pour tous ;
– développer et soutenir les pédagogies innovantes et immersives ;
– construire une base technologique innovante capable d’accompagner la croissance d’Excelia.

Cela se traduit à travers 38 projets à mener en cinq ans (soit environ huit par an) dans six domaines :
– digitaliser l’offre d’enseignement ;
– expérimenter des pédagogies innovantes ;
– piloter les activités par la donnée ;
– évolutions et innovations technologiques ;
– simplifier et automatiser les processus administratifs ;
– développement marketing.

De nouveaux outils pédagogiques sociaux et immersifs

La pédagogie va faire peau neuve, en s’appuyant sur différents outils, explique Bruno Neil, directeur général d’Excelia : « L’Immersive Learning Experience (ILE) est notre référentiel de qualité pour les métavers et les expériences immersives sur nos campus. Notre nouvelle Learning Experience Platform va plus loin que plate-forme LMS. Elle comprend des micro-modules de formation, des contenus personnalisés, mais aussi une dimension d’expérience sociale augmentée, qui vient compléter celle qui se déroule sur le campus. »

L’équipe d’Excelia (de g. à d.) : Bruno Neil, directeur général, Caroline O’Neil, ingénieure pédagogique, Laura Zdroui, directrice des ressources humaines et de la transformation, Anthony Hié, directeur de la transformation digitale. @ Christine Calais

Et ce n’est pas tout. XL Factory est un nouvel espace de 110 m2 ouvert à tous (apprenants, professeurs, collaborateurs). dans le campus de La Rochelle. Il comprend plusieurs dimensions afin de transformer, co-construire, expérimenter et partager les expériences d’apprentissage innovantes : l’intelligence collective pour co-construire les prototypes, pitcher dans le cadre de l’open innovation qui seront développés ensuite dans le lab d’innovation, le studio de micro-learning, l’apprentissage par l’exploration. Des casques Oculus sont commandés pour la XL Factory. Un métavers synchrone sera lancé en novembre 2022 : expérience d’apprentissage immersif, jumeau numérique de la XL Factory. Le groupe travaille au prototype d’un métaverse asynchrone, qui sera lancé début 2023.

Caroline O’Neil, ingénieure pédagogique, ajoute : « Nous offrons une expérience hybride, sans couture, sur le campus et en ligne. 80% des enseignements restent en physique, 20% en ligne (serious game, mises en situation) et dans le métavers. Le casque de réalité virtuelle permet de ne pas être déconcentré par les notifications du smartphone et l’extérieur. »

Business2Avatar

En outre, des ateliers et des Master classes dédiés technologies immersives (VR, Metavers…) seront proposés en Bachelor et MSc dès la rentrée 2022. Des modules et une spécialisation « Réalité virtuelle et Métaverse » sont prévus pour 2023. Le Bachelor « Réalité virtuelle et Métaverse » ouvrira ses portes en septembre 2024. Il sera orienté sur le développement du business dans le métavers, ou « Business2Avatar » (B2A).

Développer la culture numérique

Le groupe d’enseignement compte 350 collaborateurs permanents et 500 intervenants. La culture digitale va être renforcée pendant 18 mois. Cette volonté s’appuie sur de la formation, de la mobilité, de la transformation managériale et la création d’une cellule d’accompagnement au changement. Les compétences visées sont : la compréhension de la finalité des projets digitaux ; l’acquisition de nouvelles compétences digitales (passage à un traitement analytique et décisionnel de la donnée) ; le développement de soft skills (capacité d’apprentissage en continu et transversalité).
Une organisation miroir (binôme chefs de projets digital et métier) servira à co-construire les usages digitaux en prenant en compte les besoins métiers.

40 recrutements

Laura Zdroui, directrice des ressources humaines et de la transformation, précise les besoins en recrutement : « Nous créons 40 nouveaux postes en ingénierie pédagogique, conception de contenus digitaux, accompagnement au changement et transformation digitale. Nous recrutons notamment huit chefs de projets digitaux et des DevOps. »

Digital workplace et datalab

Enfin, deux outils centraux sous-tendent le plan à cinq ans. La digital workplace est un centre de ressources et environnement collaboratif multicanal, à destination des professeurs, étudiants et alumni. Le datalab va favoriser l’usage des big data au service de l’apprenant et permettre de gérer la gouvernance des données stockées à divers endroits (scolarité, digital workplace, ressources pédagogiques, CRM…) et utiles à différents services. Il permet de croiser et d’analyser ces données. Anthony Hié, directeur de la transformation digitale, indique : « Aujourd’hui nous déployons le premier niveau de notre stratégie data driven, la business intelligence. Le niveau 2 portera sur les accréditations et la qualité, le niveau 3 sera lié à l’adaptative learning, et le dernier à la fast data et à l’Internet des objets. Cette stratégie s’appuie sur notre nouveau datalab pour favoriser les usages du big data. Il va regrouper des data scientists et des experts métier. »

Si les nostalgiques des bons vieux cours en amphi passeront leur chemin, le plan est ambitieux. On peut espérer que les étudiants formés de façon hybride seront demain des cadres conscients des enjeux numériques et économiques, mais aussi sociaux, environnementaux et citoyens.

 

 

Christine Calais