Le tribunal de commerce de Toulouse a choisi le 21 avril UnaBiz pour reprendre Sigfox. L’entreprise singapourienne avait la préférence des salariés.
Le Gouvernement français a finalement donné son feu vert à l’entreprise singapourienne pour racheter Sigfox l’ex-pépite toulousaine de l’Internet des Objets (IOT). UnaBiz est l’opérateur du réseau Sigfox à Singapour et Taïwan. Il était en compétition avec des groupes français comme Actility et Oteis
Créée en 2009 à Labège, elle a été placée en redressement judiciaire le 26 janvier à cause de ses résultats financiers encore trop souvent décevants. Pourtant, Sigfox avait levé 200 M€, de subventions parfois publiques, afin d’accélérer son développement. Et tout cela pour cumuler 150 M€ de dettes et être rachetée finalement par un groupe étranger pour seulement 3,3 M€…
Certains experts estiment que sa descente aux enfers était prévisible. Sigfox souhaite créer un réseau IOT universel, alors que sa plateforme est basée sur une technologie très propriétaire, et donc fermée. Ce qui est aujourd’hui un non sens dans le monde des télécoms, marché où la standardisation, les API et l’interopérabilité sont devenus la règle. D’ailleurs, selon Henri Bong, dirigeant d’UnaBiz, « le nouveau Sigfox se réinventera et collaborera avec d’autres technologies LPWAN telles que Lora, LTE-M et NB-IoT pour saisir de nouvelles opportunités de développement. »
La montée en charge de la 5G, technologie télécoms qui permet de créer des réseaux télécoms privés, pour l’IOT industriel notamment, a sans doute précipité également la descente aux enfers de Sigfox.