Deux tiers des utilisateurs pensent que ces wearables seraient utiles pour les médecins et pourraient leur sauver la vie, tandis que plus de la moitié des médecins ne prendraient pas de décision sur la base de ces données.
La MedTech suisse Aktiia, créatrice d’un bracelet médical connecté qui mesure l’hypertension 24/7, certifiée CE Class IIa, a effectué un sondage pour savoir ce que les médecins pensent des objets / montres connectés comme compagnons de santé au quotidien pour leurs patients. En effet, les médecins sont inondés de données qu’ils ne peuvent utiliser car elles ne proviennent pas d’un outil qui soit certifié et possède la marque CE Class IIa.
Les résultats de l’étude conduite par la MedTech Aktiia montrent un réel décalage entre ce que pensent les médecins de ces objets connectés non médicaux et ce qu’en pensent les utilisateurs.
CÔTÉ MÉDECINS
- Huit médecins sur dix (83 %) affirment que leurs patients apportent des données de santé issues d’objets connectés dans le cabinet de consultation, mais la grande majorité (85 %) ne les utiliserait pas pour prendre une décision concernant le traitement ou les soins d’un patient sachant qu’elles proviennent d’un objet connecté d’une marque grand public.
- S’ils sont aussi nombreux à penser ainsi c’est parce que : les dispositifs ne sont pas validés cliniquement (34 %) ; les patients ont trop de possibilités de les utiliser de manière incorrecte (44 %) et les données ne sont pas fournies d’une manière qu’ils peuvent utiliser dans leur clinique (40 %).
- Près de la moitié (46 %) des médecins, dont Professeur Melvin Lobo, professeur de médecine cardiovasculaire au NHS et directeur de la Barts Blood Pressure Clinic, s’accordent à dire que les objets connectés n’exploitent pas tout leur potentiel dans le cadre des soins de santé, et un nombre similaire (47 %) souhaite que les fabricants rendent leurs appareils plus utiles aux médecins.
CÔTÉ UTILISATEURS
- Le sondage montre un réel décalage entre ce qu’en pense le corps médical et les utilisateurs : deux tiers (67%) des utilisateurs de wearables pensent que les données sont utiles à leurs médecins pour gérer leur santé, et plus de la moitié (51 %) vont jusqu’à dire qu’ils pensent que cela pourrait leur sauver la vie.
- En creusant, on note que 52 % des utilisateurs apporteraient leurs données à leur médecin pensant l’aider à mieux gérer leur état de santé ou l’aide au diagnostic (49%).
- Il est cependant inquiétant de constater qu’environ un tiers (34 %) des personnes possédant un wearable a déclaré s’être auto-diagnostiqué à l’aide de leurs données, reproduisant ainsi le dangereux schéma d’utilisation d’Internet pour l’auto-diagnostic de conseils médicaux.
Professeur Melvin Lobo, professeur de médecine cardiovasculaire au NHS et directeur de la Barts Blood Pressure Clinic, constate trop souvent que les patients surestiment les datas fournies par leur montre connectée. “J’ai toujours été réticent à l’idée d’utiliser des données provenant d’un wearable grand public pour influencer le traitement ou les soins d’un patient, mais j’utilise désormais Aktiia aux côtés d’autres dispositifs médicaux et je constate déjà des résultats vraiment positifs. Je suis impatient de voir où nous pourrions aller avec des solutions cliniquement validées et conviviales comme Aktiia, qui fournissent des données que nous pouvons réellement utiliser pour prendre des décisions médicales importantes. Le potentiel est énorme.”
Michael Kisch, PDG d’Aktiia, ajoute : “Chez Aktiia, nous voulons changer la prise en charge de l’hypertension car nous savons qu’il faut en passer par là pour sauver des vies. En effet, une personne sur 3 souffre d’hypertension et la moitié l’ignore ! Avec de tels chiffres, notre bracelet connecté Aktiia, reconnu comme un outil médical, est une nécessité. Nous voulons être dans dix ans l’entreprise qui a contribué à réduire la mortalité.”
Sources : les données proviennent de deux sondages distincts réalisés par Censuswide pour le compte d’Aktiia. Un échantillon représentatif de 1 000 personnes au Royaume-Uni a été interrogé du 24/01/2022 au 26/01/2022 et 101 cliniciens au Royaume-Uni ont été interrogés du 24/01/2022 au 31/01/2022.