Ca y est c'est parti! Windows 8 a été lancée hier soir à New York en grandes pompes, avec un Steve Ballmer ultra-enthousiaste qui s'est répandu en superlatifs. “Magnifique“, “Windows 8 est magique“, “Nous avons complètement ré-imaginé Windows“, “Je suis certain que sur 1 000 produits disponibles, vous en trouverez forcément un à votre goût”, “C'est une nouvelle ère pour Microsoft et pour les consommateurs“, “Les gens n'ont pas idée de ce qui va arriver“.
En fait, c'est surtout Microsoft qui ne sait pas ce qui va arriver. Il est crucial pour Redmond que son nouvel OS soit largement adopté. Alors les démonstrations se sont succédées pour éblouir le public. On a beaucoup insisté sur le boot ultra-rapide de Windows 8 sur PC. Un secteur dans lequel Windows toutes version confondues n'a jamais brillé. Microsoft doit a tout prix séduire !
Car Windows c'est 25% de son chiffre d'affaires et 50% de ses profits. Redmond domine pour l'instant sur le PC avec 90% des parts de marché, mais est absent sur le marché des tablettes (d'ailleurs la tablette Surface était la grande absente de la soirée hier, étrangement), et absent, ou quasiment, sur le marché des mobiles. Or le paysage informatique change et les instruments de mobilité prennent une place de plus en plus importante. Microsoft se doit d'y être, sous peine de se retrouver gravement, voire irrémédiablement, distancé. Certains analystes vont jusqu'à annoncer la mort de Microsoft si Windows 8 se révèle être un échec.
D'un autre côté Windows 8 a un atout majeur dans sa manche : les PC et les tablettes sont amenés à communiquer de plus en plus entre eux. Windows 8 est donc la passerelle qui manquait.
Steve Ballmer table sur au moins 400 millions de terminaux Windows 8 vendus qu'il s'agisse de PC, tablettes ou smartphones. Windows Phone sera d'ailleurs présenté lundi prochain. Objectif réaliste, ou méthode Coué ? L'avenir le dira très bientôt.