La Suisse conforte les positions RGPD d’autres pays européens concernant l’utilisation des solutions Cloud, des Gamma notamment, dans ses services publics. Elle a décidé de prolonger jusqu’à mi-2024 ses tests entamés en 2020 sur la suite bureautique Microsoft 365 et Teams.
La Suisse prolonge le projet CEBA (Cloud Enabling Büroautomation) de la Suisse qui vise à « déterminer s’il est possible d’utiliser les applications d’informatique en nuage de Microsoft 365 dans l’administration fédérale et comment s’y prendre. Les tests lancés sous le nom de « CEBA Agile » dans ce contexte sont prolongés jusqu’en 2024 » a déclaré le 22 février la Chancellerie fédérale suisse.
Elle estime que Microsoft poursuit une stratégie qui donne la priorité au portage des application dans le « nuage informatique » (« cloud first »). Effectivement, l’éditeur américain a annoncé qu’il ne proposerait ses applications bientôt plus que sous forme de solutions dans le Cloud. Ce sera notamment le cas de la célèbre suite de logiciels Microsoft 365. Afin d’anticiper ce nouveau défi, l’administration fédérale a lancé le projet de bureautique dématérialisée CEBA (Cloud Enabling Büroautomation).
« Des questions fondamentales se posent pour l’administration fédérale. Elle doit déterminer dans le cadre du projet comment faire pour utiliser les services dématérialisés de Microsoft en se coordonnant avec la stratégie d’informatique en nuage de l’administration fédérale et les exigences en matière de protection des données et des informations. Elle doit également contrôler les mécanismes techniques tels que le chiffrement des données ».
L’administration fédérale mènera un examen plus minutieux
Lors de la conception de CEBA en décembre 2020, la plateforme de test « CEBA Agile » a été mise en place en dehors de l’infrastructure fédérale. Les collaborateurs de l’administration peuvent s’y familiariser, dans un cadre protégé, avec l’utilisation des produits dématérialisés de Microsoft. La principale fonction utilisée est la visioconférence au moyen de Microsoft Teams. Les utilisateurs n’ont pas le droit d’enregistrer de données personnelles sensibles, ni de documents confidentiels ou données soumises au secret de fonction sur la plateforme. L’environnement de test est prolongé jusqu’à la fin du premier semestre 2024.
« Un examen minutieux est nécessaire car le passage aux nouveaux produits Office implique que des données seront enregistrées dans le nuage public de Microsoft. Les aspects juridiques, organisationnels et techniques sont analysés sous la direction du secteur Transformation numérique et gouvernance de l’informatique de la Chancellerie fédérale ». Ces travaux devraient être achevés dans les prochains mois.