La 5 G est considérée comme l’épine dorsale pour acheminer les communications en mobilité et déclencher les nouveaux cas d’usages basés sur la 3D, la RA/RV et l’analyse de données. Dans ce contexte, les capacités de communication ne suffisent plus, il faut aussi une configuration puissante.
Le lancement commercial de la 5G a marqué le début d’une nouvelle ère pour les applications de terrain. Avec un signal plus stable et des débits qui rendent les applications opérationnelles en presque temps réel, les cas d’usage se multiplient. En prévision de cette explosion, Panasonic vient d’annoncer l’ajout de la 5G à sa tablette durcie Toughbook G2. Celle-ci est disponible dès ce mois de février à partir de 3 212 €.
Durcie dans les règles de l’art par un « artisan » qui maîtrise cette science (normes IP65, MIL-STD-810H et IEC 60529), la Toughbook G2 est pourvue d’un écran multitouch capacitif de 10,1 pouces et d’une définition de 1920 x 1200 pixels. Pour une utilisation confortable en extérieur, elle offre une luminosité allant jusqu’à 1 000 cd/m2, contre 400 cd/m2 en moyenne. Sa batterie, offrant jusqu’à 12 heures d’autonomie, peut être changée à chaud.
Malgré son aspect robuste, la tablette ne pèse que 1,2 kg. Elle propose une plateforme basée sur la dixième génération de processeurs Core d’Intel. Le Core i5-10310U qui l’équipe est un modèle basse consommation cadencé à 1,7 GHz. Il est secondé par une mémoire vive de 16 Go DDR4, la puce graphique Intel UHD, ainsi qu’un disque dur de 512 Go NVMe SSD.
Une plateforme pour cas d’usage conventionnels
La plateforme ainsi constituée est parfaitement adaptée aux usages connus jusqu’à présent. Mais dans un environnement informatique qui devrait radicalement changer, avec l’avènement des applications basées sur les algorithmes cognitifs, l’analytique et l’exploitation des données en périphérie, les terminaux de terrain doivent proposer une puissance suffisante pour ces différents cas d’usage. Hélas, pour ce Toughbook G2, le fabricant nippon capitalise sur son savoir-faire en matière de durcissement, mais reste quelque peu coincé dans les cas d’usage conventionnels.
Sa tablette 2-en-1 est parfaitement taillée pour les applications légères, généralement transactionnelles et peu gourmandes en puissance de traitement. Mais avec l’avènement des applications d’assistance à distance en 3D, de l’IoT et du Edge computing, et dans différents domaines tels que la formation, les services à la clientèle, les soins de santé, l’éducation et la durabilité énergétique, les ordinateurs de terrain conventionnels, durcis et principalement communicants, devront aussi proposer une puissance de computation suffisante pour analyser les données récoltées, afficher les objets 3D dans les différents cas d’usage.
L’informatique de périphérie, intelligente, donc pesante sur les ressources système et génératrice de données, est l’élément structurant des infrastructures hybrides émergentes. Dans ce schéma, les terminaux de terrain doivent proposer un équilibre haut entre les capacités de communication et de computation.
Mourad Krim