Après presque dix ans de contentieux, Hewlett-Packard Entreprise (HPE) a gagné le 28 janvier 2022 son procès pour fraude au Royaume-Uni contre Mike Lynch, le fondateur de l’éditeur britannique Autonomy.
En 2011, Leo Apotheker, le PDG de HP à l’époque, annonçait le rachat pour 11 milliards de dollars en numéraire, via sa filiale hollandaise, d’Autonomy, un éditeur britannique spécialiste de l’analyse des données qui réalisait à l’époque environ 900 M$. Une somme record à l’époque pour cette transaction finalisée en janvier 2012. Mais sans Leo Apotheker, car il venait de quitter HP car le marché avait mal réagi à cette acquisition… tout comme son homologue, Mike Lynch, le fondateur d’Autonomy.
Les observateurs n’ont donc pas été très surpris de voir Meg Whitmann, sa successeur à la tête de HP, provisionner fin 2012 une charge d’environ 8,8 milliards de dollars pour « amortir » cette acquisition. Motif invoqué : les comptes avaient été truqués.
Aussitôt, la valorisation de HP perd 3 milliards de dollars, touchant ainsi son plus bas en dix ans. Meg Whitmann a ensuite accusé Mike Lynch, le fondateur d’Autonomy, d’avoir été à l’origine d’une falsification des comptes avec son DAF pour encourager HPE à racheter son groupe.
La justice britannique n’a pas communiqué le montant total des dommages financiers obtenus par Hewlett-Packard Entreprise. Le juge a juste mentionné dans son communiqué que les indemnités étaient substantielles. Quant à Mike Lynch. Il fait l’objet d’une demande d’extradition aux Etats-Unis.