Accueil Cybersécurité L’Anssi incube 7 centres régionaux de réponse à incident cyber pour 2022

L’Anssi incube 7 centres régionaux de réponse à incident cyber pour 2022

Comme promis dans le cadre du programme France Relance, l’Anssi soutient en janvier 2022 la création de centres régionaux de réponse aux incidents cyber. Ces CSIRT fourniront assistance et conseil aux entreprises en cas de cyberattaques. L’Anssi apporte un soutien financier avec une subvention à hauteur d’un million d’euros à chaque région volontaire et un accompagnement méthodologique.

En charge du pilotage du volet cybersécurité de France Relance, L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) lance en janvier 2022 un programme d’incubation pour accompagner le développement accéléré de ces structures. Elle annonce la signature avec sept régions d’une convention pour la création de centres régionaux de réponse aux incidents cyber (CSIRT : Computer Security Incident Response Team).

« Les CSIRT régionaux apportent une réponse concrète et immédiate aux victimes de cyberattaques de taille intermédiaire partout sur le territoire national. Concrètement, grâce au programme d’incubation, ces CSIRT régionaux seront en capacité de proposer très rapidement une aide personnalisée à la prise en charge des victimes, en les accompagnant depuis la déclaration de l’incident jusqu’à la fin de la remédiation, et en les orientant vers les bons prestataires et les bonnes actions à mener. C’est une formidable occasion de proposer, aux entités des territoires, une réponse de proximité adaptée. » déclare Guillaume Poupard, directeur général de l’Anssi.

L’accompagnement de l’Anssi en deux étapes

L’Anssi apporte un soutien financier via l’octroi d’une subvention à hauteur d’un million d’euros à chaque région volontaire et un accompagnement méthodologique sous la forme d’un programme de formation de 4 mois. Cette incubation permettra aux CSIRT régionaux d’être rapidement opérationnels pour répondre de manière pertinente et efficace aux besoins identifiés, tout en s’intégrant pleinement à l’écosystème territorial et national. A terme, l’objectif est la mise en réseau des CSIRT régionaux au sein de l’InterCERT France – le réseau français des CSIRT – afin de créer en son sein un groupe de coopération et de partage dédié à leurs enjeux territoriaux.

Chaque région volontaire disposera d’un CSIRT dès 2022

Toutes les régions métropolitaines ayant candidaté à ce programme intègreront les sessions d’incubation créées par l’Anssi en 2022. Sept premières régions bénéficieront du programme entre février et juin 2022 et une deuxième session est organisée de septembre à décembre 2022. L’objectif est que toutes les régions volontaires puissent disposer dès 2022 d’un tel centre, dont les capacités opérationnelles seront pleinement atteintes à l’horizon 2024.

Protéger l’activité économique et sociale des territoires face aux cyberattaques

Ces centres doivent soutenir le tissu économique et social de chaque territoire face aux cybermenaces. Dès février 2022, les CSIRT de Bourgogne Franche-Comté, du Centre Val de Loire, de Corse, du Grand Est, de Normandie, de Nouvelle Aquitaine et du Sud – Provence Alpes Côte d’Azur participeront au programme d’incubation mis en place par l’Anssi. Certaines de ces régions prévoient également de créer des Campus Cyber. La Bretagne est la première région candidate pour la création d’un Campus Cyber Territorial.

Complémentaire du travail effectué par les prestataires locaux, en théorie, les CSIRT travailleront au service des entreprises, collectivités et associations locales pour les sensibiliser et les former aux bonnes pratiques cyber, réceptionner leurs signalements d’incident et les qualifier, mettre en relation les victimes avec les structures adaptées pour les accompagner dans la résolution de l’incident, etc. L’Anssi suggère de contacter le prestataire local de réponse à incident, qualifié par ses services ou labellisé ExpertCyber par cybermalveillance.gouv.fr, le CERT-FR (Centre national de réponse à incidents au sein de l’Anssi), les services de police ou unités de gendarmerie, auprès desquels les dépôts de plainte seront encouragés.