Accueil Business Déréférencement Wish : la plateforme déboutée de son référé contre Bercy

Déréférencement Wish : la plateforme déboutée de son référé contre Bercy

 (AFP) – La plateforme de vente en ligne Wish a été déboutée de son recours en référé contre le ministère de l’Économie et des Finances, qui avait demandé et obtenu son déréférencement des principaux moteurs de recherche, a indiqué vendredi le tribunal administratif de Paris.

Le juge a rejeté les arguments de Wish, soulignant notamment que la plateforme, accusée de vendre des produits dangereux, n’avait pas démontré qu’elle avait respecté les injonctions de Bercy pour assurer une meilleure sécurité de ses produits.
En juillet, le ministère avait enjoint à “la société de cesser de tromper le consommateur sur la nature des produits vendus, sur les risques inhérents à leur utilisation et sur les contrôles effectués“. Estimant que Wish ne respectait pas cette demande, le ministre de
l’Économie Bruno Le Maire avait demandé le 23 novembre le déréférencement de Wish des principaux moteurs de recherche, appliquant pour la première fois en France une nouvelle disposition votée en 2020 par le Parlement.

Les moteurs de recherche ont appliqué la décision du ministre de l’Économie. L’application Wish a été retirée des magasins d’applications d’Apple et Google, et n’apparait plus dans les réponses des moteurs de recherche comme Google et Bing. Wish continue d’être accessible aux internautes français via leur navigateur web, mais sa suppression des résultats de moteurs de recherche doit l’amputer d’une bonne part de sa fréquentation.

Après la décision de Bercy, Wish s’était défendu en déclarant que la plateforme “se conforme toujours aux demandes de retrait (de produits de la vente) de la DGCCRF“, et avait annoncé entamer un recours juridique contre cette action que l’entreprise juge “illégale et disproportionnée“.
Sur 140 produits vendus sur Wish et analysés par la DGCCRF, un nombre important avait été identifié comme non conforme. Ainsi, 9 0% des appareils électriques analysés étaient considérés comme dangereux, tout comme 62 % des bijoux fantaisie et 45 % des jouets.

 

-> Pour aller plus loin
Cette affaire s’inscrit dans un mouvement plus large de contrôle accru des pratiques commerciales sur Internet. Lire à ce sujet l’avis juridique de Jacqueline Brunelet, avocate au sein du cabinet Cornet Vincent Ségurel.