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Interview – Magellan Partners recrute 450 personnes en 2022 dans l’IT, le conseil et les fonctions support

Didier Zeitoun, président de Magellan Partners : « L’inclusion est une réponse à la pénurie de profils IT. » @Magellan Partners 

Le groupe de conseil en organisation et systèmes d’information français Magellan Partners accompagne sa croissance en embauchant 300 personnes en 2021 et 450 en 2022. Entretien avec Didier Zeitoun, son président.

 

Solutions Numériques : Comment se répartit votre effectif entre consultants et ingénieurs IT ?

Didier Zeitoun, président de Magellan Partners : Magellan Consulting emploie 400 consultants métiers. Nous disposons de 1 000 ingénieurs fonctionnels et techniques. Nous avons des experts dans différentes technologies sur lesquelles nous effectuons des services d’intégration : Microsoft, Salesforce, AWS, ServiceNow, Selligent, cybersécurité.

S.N. : Quelles sont vos perspectives de croissance et de recrutement ?

D.Z. : Après un coup d’arrêt dû au démarrage de la crise sanitaire, en particulier dans le conseil, notre activité est repartie en octobre 2020, puis s’est accélérée depuis le début de l’année 2021. Notre croissance organique est de 15 % par an et nous réalisons en outre des acquisitions pour démarrer de nouvelles activités. Nous recrutons 300 personnes en 2021 et tablons sur 450 recrutements en 2022. Nous avons besoin de monde dans tous les domaines : IT, conseil, et fonctions support.

S.N. : Quels sont les profils que vous recherchez ?

D.Z. : Ce sont des bac+5 issus d’école de commerce et d’ingénieurs pour la partie conseil. La moyenne d’âge est de 32 ans, pour 3 à 7 ans d’expérience. Dans le domaine des technologies, ils sont diplômés bac+4 et bac+5, issus essentiellement d’écoles d’ingénieurs, d’informatique ou de l’université.

S.N. : Quels sont les postes les plus difficiles à pourvoir ?

D.Z. : Nous avons des difficultés pour les postes en cybersécurité, en spécialisation AWS, le Cloud d’Azure, en spécialisation Microsoft et pour les postes de consultant de 3 à 10 ans d’expérience.

S.N. : Le secteur fait face à une pénurie de talents, comment y remédier ?

D.Z. : Pour faire face à cette pénurie, il faudrait augmenter le nombre de filières dans les universités dédiées aux technologies, ce qui demande des investissements. Nous cherchons à la fois à recruter et à fidéliser. Notre turn-over est de 18 % en 2021, contre 15 % en 2019. Notre première source de recrutement est la cooptation, qui représente près de la moitié de nos embauches. Nous communiquons beaucoup sur celle-ci en interne. Nos salariés font venir leurs camarades de promotion, leurs connaissances et reçoivent une prime.

Nous avons également investi les réseaux sociaux qui sont utilisés dans 15 à 20 % de nos recrutements. En outre, nous recrutons 80 % de nos jeunes stagiaires et alternants à l’issue de leurs études. Enfin, pour les profils plus seniors, nous faisons appel à des cabinets de recrutement.

Un programme d’onboarding est prévu pour chaque nouveau salarié. Il est accueilli par l’un des associés, dispose d’un référent et de formations : sur nos verticales métier, sur la prise de parole, l’animation de réunion, le management d’équipe, l’anglais…

En termes de fidélisation, nous sommes soucieux du bien-être au travail. Nous figurons au classement de Great Place to Work 2021. Et nous avons associé cette année nos consultants à notre politique RSE (responsabilité sociale des entreprises), que ce soit en matière de tri des déchets, d’achats responsables. Et à chaque recrutement, nous plantons un arbre !

S.N. : Menez-vous une politique de recrutement inclusive ?

D.Z. : L’inclusion est une réponse à la pénurie de profils IT. Certains de nos clients, notamment dans le secteur public, ont des clauses sociales dans leurs contrats, qui demandent de recruter des chômeurs de longue durée de plus de 50 ans ou des jeunes sans formation. Mais c’est avant tout notre politique RSE qui nous pousse à l’ouverture sociale. Nous sommes par exemple partenaires de l’école IA Microsoft by Simplon, qui vise un public en reconversion professionnelle ; la formation des développeurs en intelligence artificielle se fait en alternance. La motivation des personnes recrutées via cette école, une petite vingtaine par an, est extraordinaire.

Nous cherchons activement auprès d’associations spécialisées des consultants en situation de handicap, mais il y a peu de monde à recruter, d’autant que nous ne pouvons embaucher des personnes avec certains types de handicap, mais pas tous.

S.N. : Recherchez-vous des profils féminins ?

D.Z. : Oui, nous avons 30 % de femmes dans notre effectif, ce qui est bien pour notre secteur. Nous avons créé début 2021 “Women In Magellan” pour promouvoir l’évolution professionnelle des femmes au sein de notre structure.

S.N : Etes-vous confronté à des disparités régionales en termes de recrutement ?

D.Z. : Oui. Nous sommes présents dans 12 villes pour nos activités Microsoft : il est plus difficile de parer aux besoins à Clermont-Ferrand, Biarritz et Grenoble qu’à Nantes et Lyon, dont le bassin d’emploi est plus dynamique.

S.N. : Quelle sont les fourchettes de salaire pour un premier emploi ?

D.Z. : Un consultant métier à Paris sera recruté entre 39 et 44 KE. En région, un spécialiste IT obtiendra un salaire de 32 à 38 KE.

 

Propos recueillis par Christine Calais