Selon le Global Times, un journal d’état chinois, l’Administration d’État chinoise pour la régulation des marchés (SAMR) a infligé le 20 novembre 43 amendes à ses géants de la high tech. Elle reproche à au moins trois des BATX chinois (Alibaba, Baidu et Tencent) et aux sites d’e-commerce JD.com et Suning de ne pas avoir déclaré des transactions contraires à la législation anti-monopole.
La Chine poursuit sa reprise en main de ses grands groupes leaders du Numérique, du Cloud et de la High Tech. Inaugurée mi-novembre, le bureau national anti-monopole de la Chine de la nouvelle Administration d’État chinoise pour la régulation des marchés (SAMR), applique plus strictement la législation chinoise anti-monopole, au niveau des acquisitions notamment. A l’instar des États-Unis, qui encadrent mieux désormais celles réalisées par ses géants de la high tech, dont ses Gafam jugés surpuissants (Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft.
Le montant des amendes passera en 2022 de 500 000 ¥ à 5 M¥
Selon le journal d’état chinois Global Times, le SAMR a découvert 43 transactions illicites réalisées depuis 2012 en violation de la loi anti-monopole chinoise. Chaque contre-venant a reçu au moins une amende d’environ 78 300 dollars (500 000 ¥) par non déclaration de fusions/acquisitions. Le journal précise qu’Alibaba et Tencent totaliseraient chacun au moins dix cas chacun. Le montant des amendes passera en 2022 de 500 000 ¥ à 5 M¥ pour les nouvelles affaires anti-monopole.
Une amende de 2,8 milliards de dollars à Alibaba
Pire, si le cas est jugé vraiment grave par le Gouvernement chinois, l’amende pourrait représenter jusqu’à 10 % du chiffre d’affaires du contrevenant l’année passée. Précédemment, le gouvernement chinois avait déjà infligé en avril 2021 une amende de 2,8 milliards de dollars à Alibaba pour avoir enfreint ses règles antitrust.
Le SAMR a conçu en octobre de nouvelles règles plus strictes pour mieux encadrer les grandes plates-formes Internet chinoises et supprimer les comportements anticoncurrentiels en Chine et à l’étranger. Par exemple, l’organisation a obligé les BATX du type Alibaba, Tencent à ne plus bloquer les liens vers leurs rivaux.