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Le Campus Région du numérique, clef de voûte de la stratégie numérique de l’Auvergne-Rhône-Alpes

‌Lors de l’université d’été du très haut débit d’InfraNum, qui a eu lieu à Saint-Etienne les 6 et 7 octobre derniers, le représentant de la région Auvergne-Rhône-Alpes a présenté le concept du Campus Région du numérique situé à Charbonnières-les-Bains à une vingtaine de minutes de Lyon.

C’est sur un espace arboré de 11 hectares, là où se trouve l’ancien Hôtel de Région, que le Campus Région du numérique accueille des écoles et des organismes de formation, des entreprises, des acteurs de la transformation numérique, des pôles de compétitivité et un cluster. Il a ouvert ses portes le 4 janvier dernier. Clef de voûte de la stratégie régionale en matière de numérique, il avait été lancé à la rentrée de septembre 2017 sur un site temporaire, le King Charles, dans le quartier de la Confluence à Lyon.

« Former, transformer, innover »

Plénière d’ouverture de l’université d’été du THD. De gauche à droite : Philippe Lambert, directeur régional Auvergne-Rhône-Alpes de la Banque des Territoires, Etienne Dugas, président d’InfraNum, Marie-Christine Thivant, présidente de SIEL-TE (Syndicat Intercommunal Electricité-Territoire d’Energie Loire), Séverine Reynaud, vice présidente en charge du numérique du département de la Loire et Samy Kefi-Jerome, conseiller régional Auvergne-Rhône-Alpes délégué à la stratégie digitale.

« C’est un campus unique en Europe, bâti autour d’un triptyque qui est « former, transformer, innover, a expliqué Samy Kefi-Jerome, conseiller régional Auvergne-Rhône-Alpes délégué à la stratégie digitale, lors de la plénière d’ouverture de l’université d’été du THD. Il comprend à peu près une vingtaine de formations sur place pour répondre aux enjeux qui sont les vôtres, c’est-à-dire, recruter. Parmi elles, la première Ecole 42 décentralisée de Paris, et autour de cette école, des formations qui vont du technicien fibre au marketing digital en passant par le développeur. Notre ambition est de passer de 1 000 apprenants pour l’instant à 5 000, avec bien sûr des étudiants mais aussi des personnes en formation continue ».

Copyright Charles Pietri – Région Auvergne-Rhône-Alpes

Conçu dans une optique de développement durable (panneaux photovoltaïques, 100 nouveaux arbres plantés, stationnement vert avec plus de 200 places de vélo…) et d’accessibilité, le Campus Région du numérique accueille déjà les écoles et formations 42 Auvergne Rhône-Alpes, School by Hiit, IT-Akademy, 19 HZ, The Nuum Factory ainsi que Signes et Formations. Deuxième élément du triptyque, une plateforme pour accompagner le plan de transformation numérique des entreprise et troisième composante, une usine du futur, bâtie avec l’appui de quatre consortiums.

Un vaisseau amiral et des réseaux territorialisés

Le campus de 500 mètres carrés irrigue également tous les territoires à travers un réseau hors les murs, composé de plus de 120 formations labellisées « Campus », suivies par 3 000 apprenants, de partenaires qui accompagnent les entreprises dans leurs projets numériques (Auvergne-Rhône-Alpes Entreprises, les chambres consulaires CCIR et CRMA, le MEDEF et la CPME, Digital League, Entreprises et Numérique et Minalogic) et d’un réseau d’innovation s’appuyant notamment sur 60 fablabs.

Cependant, la Région n’entend pas s’arrêter là. « Il s’agit de la phase 1 d’un plan de développement assez important qui va accompagner le développement économique et la transformation digitale des entreprises, a confié Christophe Menanteau, le directeur du Campus, à Solutions Numériques. Elle a demandé un investissement de 50 millions d’euros. « La deuxième phase, à l’horizon 2025-2030, prévoit notamment la construction de logements pour les étudiants sur l’espace de 11 hectares dont seuls 2,5 hectares sont actuellement occupés ». Avec la démolition des anciens bâtiments de la Région.

Reconvertir les salariés de la fibre

Le Campus Région du numérique n’a pas manqué de susciter l’intérêt de la fédération InfraNum. « Nous pourrions nous appuyer sur cette initiale innovante pour envisager des reconversions pour les personnels de la fibre après le pic de déploiement », a confié à Solutions Numériques Hervé Rasclard, délégué général d’InfraNum. Ce pic ne devrait pas tarder à être atteint. « Fin 2022, entre 85 et 90 % des locaux raccordables seront fibrés », a assuré Etienne Dugas, président d’InfraNum. La fédération réfléchit déjà depuis un moment à la reconversion des salariés de la fibre.

Car si cette année encore les recrutements ont été revus à la hausse et sont très conséquents (5 500 prévus selon l’Observatoire du THD 2021), ils vont chuter à 500 l’année prochaine. Et toute la filière est aujourd’hui suspendue à la signature de l’EDEC (Engagement de Développement de l’Emploi et des Compétences) Fibre Optique 2, consacré à l’après fibre, dont on attend toujours la publication officielle.

 

Patricia Dreidemy