(AFP) – Le gouvernement britannique a indiqué jeudi envisager de s’écarter de la règlementation européenne sur les cookies (traceurs publicitaires), dans le cadre d’une réforme des lois encadrant le numérique prise après le Brexit.
Dans une interview au journal The Telegraph, le ministre chargé du Numérique, Oliver Dowden, a expliqué que le gouvernement souhaitait voir disparaître les fenêtres apparaissant “sans arrêt” sur les écrans des internautes pour leur demander d’accepter les cookies. Le ministre a affirmé qu’il devrait continuer à y avoir des demandes d’autorisations pour certains traceurs publicitaires posant des “risques élevés” en matière de protection des données mais que la plupart étaient “inutiles“.
Cette réforme verrait le Royaume-Uni diverger du RGPD
Le ministre a vanté la réforme voulue en matière de protection des données, estimant qu’il s’agissait de “l’une des grandes victoires du départ de l’UE“, qui est entré concrètement en vigueur le 1er janvier dernier. Cette réforme verrait le Royaume-Uni diverger du règlement général européen sur la protection des données (RGPD), établi par l’Union européenne le 25 mai 2018, et qui depuis a été reconnu comme un modèle dans de nombreux pays.
Le RGDP prévoit que les entreprises doivent demander le consentement des citoyens lorsqu’elles réclament leurs données personnelles, les informer de l’usage qui en sera fait et leur permettre de supprimer les données. Les manquements peuvent être sanctionnés par de lourdes amendes.
Des conséquences possibles sur les transferts de données
“Nous allons surveiller de très près tout développement lié aux règles britanniques de protection des données” a réagi un porte-parole de l’exécutif européen, Christian Wigand. Il a prévenu que la Commission pourrait prendre des mesures “en cas d’évolutions problématiques affectant de manière négative le niveau de protection jugé adéquat“, laissant entendre que des conséquences pourraient alors être à attendre sur le flux de transfert de données entre l’UE et le Royaume-Uni.