Les confinements successifs ont propulsé de nombreuses entreprises françaises à sauter le pas de la numérisation, mais les disparités demeurent fortes entre indépendants, PME et grands groupes selon une étude* de YouGov menée pour Yousign.
Les chefs de microentreprises (1 employé) sont très partagées quant aux bénéfices de la digitalisation. D’un côté 39 % d’entre eux déclarent que la dématérialisation est un enjeu majeur pour leur entreprise et plus d’un entrepreneur sur trois réalise, a réalisé ou prévoit de réaliser un projet de digitalisation. Parmi les bénéfices attendus se retrouvent en premier lieu l’amélioration de l’efficacité (27 %), la réduction des coûts de gestion (26 %) et la réduction de l’impact carbone de l’entreprise (20 %), à confronter avec seulement 9% de réponses liant la dématérialisation avec une possible hausse du chiffre d’affaires. Du côté des risques, 35 % de répondants à la tête d’une microentreprise ne voient aucun risque à la dématérialisation.
Mais en parallèle, 15 % déclarent qu’ils ne sont pas du tout d’accord avec le constat selon lequel la dématérialisation serait un enjeu majeur. Et une grande fraction des indépendants (33 %) n’ont pas d’avis sur ce sujet. 45 % d’entre eux ne voient aucun bénéfice de la dématérialisation pour leur activité et 43 % constatent qu’il n’y a pas de projet de digitalisation dans leur structure. 34 % mettent en avant les risques liés à la sécurité des données et à la déshumanisation des relations, et 26 % trouvent que la dématérialisation expose à une dépendance trop forte vis-à-vis d’outils tiers.
Plus d’une TPE sur deux convaincue par la dématérialisation
Les décisionnaires de TPE de moins de 10 employés sont beaucoup plus convaincus. 56 % d’entre eux déclarent que la dématérialisation est un enjeu majeur pour leur entreprise et près d’un entrepreneur sur deux réalise, a réalisé ou prévoit de réaliser un projet de digitalisation. Parmi les bénéfices attendus se retrouvent en premier lieu la réduction des coûts de gestion (39 %), l’amélioration de l’efficacité (36 %) et la réduction de l’empreinte carbone de l’entreprise (29 %).
De l’autre côté, un dirigeant sur cinq ne considère pas la dématérialisation comme un enjeu majeur pour son entreprise, et près d’un sur quatre n’a pas d’avis sur ce sujet. Un quart également ne voient aucun bénéfice de la dématérialisation pour leur activité et 38 % constatent qu’il n’y a pas de projet de digitalisation dans leur structure. Enfin, 43 % font un lien entre la digitalisation et des risques liés à la sécurité des données, et 34 % trouvent qu’elle peut conduire à une déshumanisation des relations.
Les PME, entre recherche de bénéfices et craintes
Les décisionnaires des PME considèrent le plus souvent (66 %) que la dématérialisation est un enjeu majeur pour leur entreprise. Un pourcentage proche (67 %) déclarent réaliser, avoir réalisé ou souhaiter de réaliser un projet de digitalisation. Parmi les bénéfices attendus se retrouvent en premier lieu l’amélioration de l’efficacité (51 %), la réduction des coûts de gestion (44 %), et la réduction de l’empreinte carbone de l’entreprise (40 %).
De l’autre côté, seulement 9 % de dirigeants de PME ne considèrent pas la dématérialisation comme un enjeu majeur pour leur entreprise, mais 24% n’ont toujours pas d’avis sur le sujet. Parmi les cibles analysées, les décisionnaires déclarent également le plus rarement (15 %) ne voir aucun bénéfice de la dématérialisation et 20 % constatent qu’il n’y a pas de projet de digitalisation dans leur structure. Enfin, 45 % font un lien entre la digitalisation et des risques liés à la sécurité des données et 41 % – entre la digitalisation et une dépendance trop forte vis-à-vis d’outils tiers. 43 % craignent quant à eux la déshumanisation des relations.
Les ETI et grands groupes, grands adeptes de la digitalisation
S’il y a un groupe où la digitalisation fait l’unanimité, ce sont les ETI et grands groupes. Dans ces organisations beaucoup plus homogènes quant à leur structure et leurs besoins en outils : pour 77 %, la numérisation est un enjeu majeur pour leur entreprise. 14 % considèrent même qu’ils sont déjà allés au bout de leurs processus de digitalisation et 49 % en ont un en cours. Les décisionnaires sont également les plus conscients des risques et des bénéfices de la dématérialisation : pour les premiers, la sécurité des données (52 % des répondants) et pour les seconds, l’amélioration de l’efficacité (57 %).
La signature électronique
La signature électronique est la solution de digitalisation la plus utilisée dans les entreprises de toutes tailles parmi les solutions évoquées dans l’enquête (signature électronique CRM, ERP, SIRH, logiciel de gestion de projet). Presque un dirigeant sur quatre (24 %) y a recours, toutes tailles d’entreprises confondues. La signature électronique est d’autant plus utilisée que l’entreprise est grande : cela est le cas pour 32 % des décisionnaires d’ETI et grands groupes, 23 % des décisionnaires de PME, 17 % des décisionnaires de TPE et 11 % des indépendants.
*L’enquête a été réalisée sur 1003 décisionnaires représentatifs de cette cible au sein de la population nationale française du 03 au 09 juin 2021.