Nombre d’études en témoignent, le travail à distance, partiel, occasionnel ou moins souvent total, devient la nouvelle normalité dans les entreprises qui doivent désormais composer avec dans la gestion de leurs recrutements.
Selon Robert Half, la tendance mondiale au télétravail et au travail hybride exerce une influence sur les priorités de recrutement en France. D’après son nouveau rapport, « Tendances du recrutement » le travail hybride domicile/bureau est désormais considéré comme un élément permanent du marché du recrutement par 87 % des managers interrogés.
D’après le cabinet de recrutement, le nombre d’offres d’emploi en télétravail a augmenté de 259 % au cours des premiers mois de la pandémie (mars à novembre 2020) par rapport à la période pré-covid (juin 2019 à février 2020). Alors que les entreprises accordent de plus en plus la priorité au télétravail, elles prennent en effet conscience de tous les avantages offerts par un recrutement étendu hors de leur région. Dans ce contexte, l’efficacité de l’intégration et de l’offboarding à distance revêt également une importance stratégique.
Cette nouvelle normalité est confirmée par un rapport sur l’état du travail hybride d’Owl Labs, qui a interrogé 2000 chefs d’entreprise (cadres supérieurs, chefs de service, directeurs des ressources humaines et directeurs généraux) au Royaume-Uni, en Allemagne, en France et dans les pays nordiques. Il montre que, concernant le recrutement, un tiers des entreprises de l’Union européenne prévoient d’embaucher des employés pouvant travailler à distance, selon leurs compétences plutôt que leur proximité avec le bureau.
Que sera le travail du futur ?
En outre, plus de 9 entreprises européennes sur dix souhaitent explorer des politiques RH progressistes après la pandémie, notamment avec la mise en place du travail à distance (42 %), des horaires de travail fixes (39 %), de la semaine de quatre jours (39 %) et des congés illimités (22 %). Près des deux tiers des chefs d’entreprise européens estiment que le travail hybride rend les entreprises plus rentables, les grandes firmes de 1 000 employés et plus le pensant davantage (73 %) que les PME (55 %).
Plus encore, si on explore les futurs possibles du travail, l’édition 2021 de l’étude de la société Okta, « The New Workplace », réalisée dans 8 pays auprès de plus de 10 000 employés de bureau (dont 1 500 en France), évoque la possibilité de nouvelles réglementations pour le moins surprenantes. D’après l’étude, s’il est possible que certains dirigeants ne soient jamais attirés par la perspective de l’adoption à long terme d’un modèle dynamique de travail, de nouvelles réglementations pourraient leur enlever le pouvoir de décision.
La majorité des employés de bureau étant favorables à une forme de flexibilité, le rapport ne voit rien de surprenant à ce que plus de 70 % des français interrogés soient favorables à une législation qui rendrait l’obligation de travailler au bureau… illégale ! Pourtant, 26 % des répondants ignorent si une telle réglementation est à l’ordre du jour.
Patricia Dreidemy