Le Wall Street Journal avait donc raison. Dans le cadre d'une opération financière associant le fond d’investissement Silver Lake et Michael Dell, et faite dans le but de sortir Dell de la cote boursière et gagner ainsi en souplesse, Microsoft va investir 2 milliards de dollars. Cette somme représente environ 8% du capital du constructeur texan.
Microsoft n'étant pas une entreprise philanthropique, les analystes se sont posés la question de savoir pourquoi Microsoft s'engage ainsi dans le rachat de Dell. Selon les spécialistes, les raisons sont multiples. Deux raisons se dégagent toutefois.
D'abord, ce rachat est un moyen de se protéger des constructeurs et de les influencer. Récemment Steve Ballmer a reproché aux constructeurs de ne pas suffisamment jouer la carte Windows 8, ou bien de proposer des appareils au design trop exotique. En travaillant main dans la main avec Dell, qui est d'ailleurs un partenaire historique de Microsoft, Redmond pourrait influencer le marché.
Autre raison, Microsoft pourrait aussi se protéger de Linux. Dell, qui vend des serveurs sous Linux, a dévoilé, à la fin de l'année 2012, son ultrabook XPS 13 qui tourne sous Ubuntu Linux. On peut s'attendre que dans les mois qui viennent les appareils Dell embarque plus de Windows 8 et de Windows Server que de Linux.
En octobre 2012, Steve Ballmer a rappelé, dans une lettre adressée aux salariés, investisseurs, clients et partenaires de Microsoft, que sa nouvelle stratégie est fondée sur deux piliers : “Devices and services”. Appareils et services. La participation au rachat de Dell est donc logique.