Après l’Europe, la Chine, et plus récemment les États-Unis, c’est au tour de la Russie de tenter de réguler davantage les activités des Gafam et de leurs concurrents chinois (Batx) sur son territoire. Cela dit, la multiplication des mesures visant à « réguler » les réseaux sociaux étrangers et les médias indépendants locaux inquiète.
Eh oui, l’Europe et la Chine ne sont pas les seuls pays à tenter de limiter l’influence et l’optimisation fiscale pratiquées par les géants d’internet. Les députés de l’assemblée fédérale russe (Douma en photo) ont adopté fin juin une proposition de loi les obligeant à ouvrir des bureaux en Russie. Les réseaux sociaux étrangers sont déjà obligés de stocker localement les données de leurs utilisateurs russes.
Les autorités locales pourront ainsi les sanctionner en cas d’infractions, telle que la diffusion de contenus violant la législation russe, ou la politique de son Gouvernement. En février 2021, le président Poutine avait ratifié des lois durcissant les amendes pour des violations commises par des manifestants ou des géants de l’internet.
Dans le collimateur du Gouvernement russe, les entreprises dont l’audience quotidienne est supérieure à 500.000 utilisateurs en Russie. Et tout particulièrement les opérateurs américains comme YouTube, Google, Facebook, TikTok et Twitter, qui sont mentionnés explicitement dans cette proposition de loi. Surtout après que ces réseaux aient accepté de relayer des appels de leurs utilisateurs en faveur d’Alexeï Navalny, l’opposant emprisonné.