Depuis que la pandémie a frappé, les moniteurs ont connu un regain d’intérêt pour équiper les télétravailleurs. Éléments incontournables du confort de travail, ils proposent de plus en plus de fonctions facilitant la collaboration. Tour d’horizon d’un segment en pleine révolution.
Nombre d’utilisateurs, lorsqu’ils ont été mis en télétravail, ont été contraints de travailler sur des moniteurs dépassés. C’est la raison pour laquelle les ventes se sont envolées ces derniers mois. De leur côté, les fabricants rivalisent d’ingéniosité pour équiper leurs derniers modèles de fonctions dédiées au travail collaboratif, à la sécurité et à une meilleure connectivité.
Les qualités d’un moniteur haut de gamme ne suffisent pas à déterminer le meilleur choix pour vous. Un moniteur interagit directement avec l’un de nos organes les plus délicats, le système oculaire. La perception visuelle de chacun étant subjective, les caractéristiques qui se conforment le mieux à cette subjectivité sont les meilleures.
Par exemple, certaines personnes ne supportent pas les couleurs vives et une trop forte luminosité. Dans ce cas, un moniteur OLED est à déconseiller, même si ces modèles figurent parmi les moniteurs les plus qualitatifs du marché. Certains objecteront que toutes ces caractéristiques sont réglables – on peut toujours baisser la luminosité – mais pourquoi mettre plusieurs centaines d’euros supplémentaires dans un moniteur pour en dégrader ensuite les caractéristiques distinctives ? Un modèle LCD, avec une option de réduction des rayonnements bleus, sera plus approprié, moins onéreux, et vous évitera la fatigue oculaire et les maux de tête.
Il en va de même en ce qui concerne l’espace colorimétrique et les sophistications fonctionnelles. Si votre moniteur est destiné à un usage bureautique, la plupart des modèles de base peuvent faire l’affaire. En revanche, si vous voulez une précision colorimétrique élevée et la capacité à afficher une riche palette de couleurs, les fabricants proposent des modèles ad hoc. Certains sont même certifiés Pantone, Adobe et autres standards professionnels.
LCD ou OLED, quelle différence ?
La réponse à cette question réside dans le type d’usage auquel est destiné le moniteur, et la luminosité de l’environnement dans lequel il sera utilisé. Le LCD offre plusieurs technologies (IPS, TN, VA) aux caractéristiques différentes. Les dalles IPS ont toutefois pris le dessus sur les autres technologies, car elles proposent une bonne luminosité, un angle de vision large ainsi que de belles couleurs éclatantes.
Il existe un autre différenciateur entre LCD et OLED : le coût. Les dalles OLED sont plus onéreuses, mais les prix ont tendance à baisser et l’on peut trouver des modèles de plus en plus abordables.
Les avantages des écrans OLED sont nombreux, dont la capacité à afficher un noir profond, même lorsque le contraste entre les zones à forte lumière et les zones obscures est important, un temps de réponse instantané et des angles de vision ultra-larges. Cela en plus de leur encombrement réduit, car l’OLED permet la conception d’écrans plus fins et plus légers que les modèles LCD. En combinant ces avantages avec une définition 4K, les modèles OLED peuvent être utilisés pour le multitâche ou pour la création de contenus multimédia. À cela nous ajouterons la possibilité de travailler dans des environnements à forte luminosité sans perte de qualité de l’affichage.
Incurvé ou plat ?
Dalle incurvée ou droite. ? L’incurvation est une caractéristique qui laisse perplexe beaucoup d’utilisateurs. Certains n’en voient pas l’utilité, tandis que d’autres apprécient ce retour sur les côtés. Alors, faut-il opter pour un modèle incurvé ou pas, et cela sert-il à quelque chose ? L’utilité de l’incurvation est à mettre en rapport avec le type de documents sur lesquels on travaille, car les modèles incurvés proposent des diagonales importantes. Les écrans incurvés sont censés rendre l’expérience plus immersive grâce à un large champ de vision et sont réputés moins fatigants pour les yeux.
En mode multitâche, on peut afficher plusieurs fenêtres simultanément et travailler sur plusieurs documents en même temps. En ce qui concerne le multimédia, la largeur des affichages incurvés est idéale pour le montage audio/vidéo et la retouche d’images. Dans ces configurations de travail, les mensurations des moniteurs incurvés correspondent à l’anatomie et au fonctionnement de l’œil humain. Sans rentrer dans des explications complexes, rappelons que le champ de vision humain étant binoculaire, il forme un arc de 120° environ.
De l’utilité des modèles incurvés au-delà d’une certaine définition
Le champ de vision nécessaire pour regarder un écran de taille moyenne, disons de 28 ou 34 pouces, est de 60°. À la bonne distance, la personne n’a pas besoin de tourner la tête pour voir ce qui est affiché aux extrémités, une giration du globe oculaire suffit. Cependant, au-delà de ce champ de 60° et d’une diagonale de 34 pouces, une rotation de la tête s’avère nécessaire. En effet, au-delà de 34 pouces, les extrémités de l’écran se situent dans la zone de vision périphérique (en 2D précisément), donc impossible à déchiffrer sans accommodation.
Aussi, c’est dans les cas de diagonales extra larges, pour ceux qui travaillent sur des documents ou des supports visuels de grande taille, que l’incurvation trouve toute son utilité. Si l’utilisateur doit tourner la tête dans un plan horizontal pour regarder les parties extérieures de l’écran, c’est-à-dire les zones se trouvant au-delà d’un angle de 60° à 70° (à distance nominale), l’incurvation lui présente ces zones bien en face pour bénéficier d’un maximum de luminosité. En somme, l’incurvation épouse l’arc de rotation horizontale de la tête et du champ de vision. C’est un confort supplémentaire indéniable pour travailler sur des documents ou des vidéos extralarges.
Des moniteurs équipés pour la collaboration à distance
L’avènement du télétravail a incité les fabricants à intégrer des fonctions spécifiques aux communications par écran interposé. Par ailleurs, la prise en compte du confort de travail les a incités à soigner les capacités audio avec des haut-parleurs et des microphones aux caractéristiques améliorées, comme la capacité à filtrer certaines fréquences pour restituer des voix claires ou la réduction du bruit ambiant pour les micros.
Des boutons pour lancer des applications de visioconférence ont également fait leur apparition. On peut ainsi ouvrir une solution comme Teams d’un seul clic directement sur le moniteur.
Définition et espace colorimétrique
Malgré tous les raffinements fonctionnels apparus récemment, le rendu des couleurs et la définition restent les critères primordiaux pour définir la gamme à laquelle appartient un moniteur. La capacité à restituer les couleurs fidèlement ainsi que l’étendue de l’espace colorimétrique couvert par le moniteur constituent les caractéristiques discriminantes des modèles destinés aux professionnels du graphisme et de la création de contenus.
Si l’espace colorimétrique couvert par le moniteur n’a que peu d’importance pour une utilisation en bureautique conventionnelle ou pour la visualisation de tableaux et de graphes, celui-ci s’avère incontournable dès qu’il s’agit de graphismes, de vidéo et de photo entre autres.
En ce qui concerne la définition, c’est-à-dire la matrice de points obtenue en multipliant le nombre de pixels horizontaux par les pixels verticaux, les moniteurs proposent plusieurs possibilités. Pour la bureautique de base, les moniteurs de 24 pouces en définition FHD (1 920 x 1 080 pixels) peuvent largement faire l’affaire. En revanche, si vous travaillez sur des documents de grande taille (graphiques, images, tableaux…), il vaut mieux envisager un moniteur de 28 pouces minimum avec une définition 4K UHD (3 840 x 2 160 pixels). Le marché propose plusieurs modèles avec des technologies de dalles différentes, en LCD (TN, IPS, VA) ou en OLED.
Avec la multiplication des périphériques et des appareils, l’une des fonctions les plus utiles des moniteurs est leur capacité à servir de hub.
Moniteur et hub en même temps
Outre la connectique audio et vidéo (HDMI, DisplayPort…), de plus en plus de modèles proposent des ports USB de type C avec fonction d’alimentation. Des connecteurs polyvalents qui permettent de transférer des données et d’alimenter des appareils, y compris un ordinateur portable. L’utilisateur peut ainsi transférer des données, visionner du contenu multimédia, tout en rechargeant un ou plusieurs appareils.