La télé-expertise, jusqu’alors réservée aux médecins généralistes et spécialistes, est désormais élargit aux pharmaciens et aux auxiliaires médicaux. Ce que défend Baptiste Truchot, président-fondateur d’Omnidoc, une startup parisienne qui a conçu une solution e-santé de télé-expertise adaptée à tout professionnel de santé et tout type d’établissement médical.
Un décret publié au Journal officiel le vendredi 4 juin 2021 élargit le cadre
réglementaire de la télésanté. Il définit les conditions de mise en œuvre et de prise en
charge du télésoin applicables aux activités réalisées par les auxiliaires médicaux et
par les pharmaciens, en cohérence, entre autres, avec les conditions de sollicitation
d’une télé-expertise.
Ce décret vient compléter la reconnaissance de la télé-expertise,encadrée et rémunérée depuis février 2019. La loi autorise depuis 2010 les professionnels médicaux à s’investir dans cette pratique médicale. L’entrée de la télé-expertise dans le droit commun – et donc sa valorisation – en 2019, a permis la conception de solutions digitales adaptées.
Le décret publié vendredi élargit l’autorisation de solliciter des télé-expertises aux pharmaciens et aux auxiliaires médicaux (infirmier, orthoptiste, masseur-kinésithérapeute, pédicure et orthophoniste, etc.).
Cette ouverture doit encore faire l’objet d’une négociation conventionnelle pour aboutir à une rémunération. Elle s’inscrit dans le cadre d’une transformation du système de santé rendue nécessaire dans un contexte d’aggravation de la pénurie de médecins, d’une augmentation du nombre de séniors et des patients atteints de polypathologies ou de maladies chroniques.
La télé-expertise permet de construire des ponts entre les différents acteurs du parcours de
soin, afin d’en assurer l’efficacité et la pertinence. A une époque où le nombre de patients
sans médecins traitants est en forte augmentation, il était essentiel d’ouvrir cette pratique à tous les professionnels de santé.
*Omnidoc, dont la solution e-santé de télé-expertise a été déployée dans une vingtaine d’hôpitaux, notamment dans le cadre du programme de prise en charge post-Covid de l’hôpital Foch de Suresnes (92), et utilisée par 4 000 médecins a annoncé ce mardi 8 juin une levée de fonds de 3 millions d’euros.
