L’heure de la retraite a sonné pour Internet Explorer, le navigateur de Microsoft mis en service il y a plus de 25 ans mais largement déserté au profit de ses concurrents nés dans la Silicon Valley, Chrome (Google) et Safari (Apple). Microsoft veut faire de la place pour Edge.
L’année dernière, Microsoft avait déjà annoncé la fin de la prise en charge d’IE par les services en ligne de Microsoft 365. Il passe une étape supplémentaire. “Nous annonçons que le futur d’Internet Explorer sur Windows 10, c’est Microsoft Edge“, a indiqué le géant de l’informatique sur son blog mercredi, avant de vanter les mérites de son autre navigateur, Edge. Il est “plus rapide, plus sûr et offre une expérience de navigation plus moderne“, a reconnu la société, tout en étant “compatible avec les sites web et applications plus vieilles“.
Les sites conçus pour ce navigateur fonctionneront sous Edge
Microsoft a indiqué le 15 juin 2022 comme date fatidique où il n’y aura plus de support technique pour Internet Explorer. Mais les sites conçus pour ce navigateur fonctionneront sous Edge au moins jusqu’en 2029, a promis la firme de Seattle, notamment parce que de nombreuses organisations “ont un nombre étonnamment élevé de sites web” fondés sur
l’ancienne technologie. “Les entreprises ont en moyenne 1 678 applications d’ancienne génération“, assure Microsoft. Microsoft Edge intègre le mode Internet Explorer («mode IE»), ce qui permettra en effet d’accéder aux sites Web et applications hérités d’Internet Explorer directement à partir du navigateur.
Microsoft précise que ce retrait “n’affecte pas les applications de bureau Windows 10 LTSC ou Server Internet Explorer 11 sur le marché. Il n’affecte pas non plus le moteur MSHTML (Trident).“
Chrome, le navigateur de Google, détient près de 65 % des parts de marché mondiales, d’après Statscounter. Safari, celui d’Apple, disponible sur les ordinateurs et autres appareils de la marque, arrive en deuxième position avec quasiment 19% des parts en avril 2021. Firefox, de la fondation Mozilla, et Edge, sont en troisième et quatrième position (3,59 % et 3,39 %).
Juliette Paoli avec AFP