Google a annoncé le télétravail permanent pour environ 20 % de ses salariés dans le monde, qui en compte 140 000.
En France, selon les chiffres du “Baromètre annuel Télétravail 2021” de Malakoff Humanis, le télétravail, qui concernait 30 % des salariés avant la pandémie de Covid-19, a connu un essor sans précédent en 2020 pour atteindre 41 % des salariés en mai lors du premier confinement. Un contexte exceptionnel durant lequel 44 % des télétravailleurs expérimentaient cette forme de travail pour la première fois, et 75 % à 100 %.
Selon les chiffres plus récents récents du ministère du travail, en France, les salariés étaient 37 % en télétravail à temps complet début avril 2021, contre 31 % en mars et 30 % en janvier.
Des modes de tavail flexibles
Malgré la fin espérée de la pandémie, le télétravail ne va pas s’arrêter pour autant, laissant la place, au moins dans certaines grandes entreprises, au travail dit “hybride” ou “flexible”, mêlant activités au bureau et à distance. Ainsi, Google vient d’annoncer le télétravail permanent pour une partie de ses employés. 20 % de ses salariés dans le monde – Google en compte 140 000 – ne devraient jamais revenir au bureau. C’est en tout cas le pourcentage prévu par Sandar Pichai, le PDG d’Alphabet, maison mère de Google. Il l’indique dans un mail envoyé à ses employés.
Le géant américain prévoit également plus de flexibilité pour ses collaborateurs, leur proposant de déménager vers d’autres sites de l’entreprise. 60 % des collaborateurs devraient travailler au bureau quelques jours, 3, par semaine, et exercer leurs activités professionnelles à distance, depuis leur domicile, ou ailleurs, les jours restants. Pendant 4 semaines de l’année, ils pourront également choisir leur lieu de télétravail. L’ensemble de ses mesures devraient avoir un impact sur la rémunération, en fonction du scénario choisi…
Microsoft défend, lui, les lieux de travail physiques pour rassembler ses collaborateurs
Si Twitter et Facebook ont aussi autorisé le télétravail à vie pour certains de leurs employés, Microsoft défend, lui, l’idée des lieux de travail physiques pour rassembler ses collaborateurs et il entend s’adapter progressivement à un retour au bureau. Fin mars, Kurt DelBene, Executive Vice President de Microsoft, annonçait ainsi dans un billet de blog que les bureaux de Microsoft étaient en mesure d’accueillir environ 20 % des employés au niveau mondial (rappelons que plus de 160 000 personnes travaillents pour Microsoft). Il révèlait aussi que le 29 mars, le siège social de Redmond et les campus à proximité rouvraient leurs portes plus largement aux employés qui souhaitaient y venir. Mais pour faire face aux incertitudes, le dirigeant expliquait que Microsoft avait développé “un tableau de réglage de la workplace hybride” (“Hybrid Workplace Dial”) pour ajuster rapidement les sites de travail en fonction des conditions sanitaires et des directives gouvernementales. Ce tabelau comprend six niveaux, du site fermé au site ouvert, en passant par quatre intermédiaires : travail obligatoire à domicile, télétravail fortement recommandé, ouverture douce, ouverture avec des restrictions.
Si un bon nombre d’entreprises et de géants de la tech adoptent la pérennisation du télétravail, c’est loin d’être le cas pour toutes les organisations. La 3e édition du baromètre de la SSII Sopra Steria montre que la perception de cette pratique est nettement corrélée à la taille de l’entreprise. Si la grande majorité des dirigeants interrogés (71%) en mars 2021 par Viavoice déclare ne pas vouloir pérenniser le télétravail, 30 % d’entre eux opteraient quand même à l’avenir pour un mix entre télétravail et présentiel, voire 69% dans les entreprises de plus de 1 000 salariés.